L’idée de Bayer est de pouvoir contrôler toute la chaîne, de la plantation jusqu’à l’engrais chimique, en passant par les pesticides. Des milliards sont en jeu… Alors que samedi dernier, des centaines de milliers de personnes marchaient à travers le monde pour dénoncer les pesticides et les OGM.
Quelques jours plus tôt, le parlement européen devait se prononcer sur le renouvellement de l’autorisation de commercialisation en Europe du glyphosate, pesticide controversé soupçonné d’être cancérigène. Or, aucune entente n’a été trouvée au sein de la commission, si bien que les députés ont repoussé le vote, comme cela avait déjà été le cas en mars. L’autorisation actuelle étant limitée au 30 juin, une nouvelle réunion devrait avoir lieu d’ici là pour décider du sort du produit.
Détail intéressant, peu avant les débats, les députés Verts du parlement européen ont demandé à leurs collègues de se prêter à un test consistant à analyser leur urine pour évaluer le taux de pesticides qu’elle contenait. Chez certains élus, les résultats ont révélé un taux de glyphosate 35 fois supérieur à la norme autorisée par l’UE. Ces tests ont été faits sur des députés de tous partis, tous âges et sexes confondus. Malgré cela, l’UE n’arrive toujours pas à prendre la seule mesure nécessaire, interdire le glyphosate.
Par mercantilisme, l’UE semble prête à faire courir des risques à l’ensemble de la population, ceci sous l’influence de puissants lobbys qui agissent en coulisses, notamment en finançant indirectement certaines études. Le tout dans un climat peu transparent, bref… une histoire de gros sous dont seuls les fameux 1% profiteront.