Le POP de retour à Bienne après 50 ans?

Bienne • Le 25 septembre, le POP pourrait faire son entrée au législatif, mais la majorité rose-verte à l’exécutif est menacée.

Pour la première fois depuis environ un demi-siècle, le Parti du Travail (Partei der Arbeit)– POP présente une liste aux élections de la ville bilingue. La liste pour le Conseil de ville (législatif) est surtout alémanique et comprend dix noms, six hommes et quatre femmes. Parmi eux, Rolf Zbinden qui a pendant plusieurs années représenté le Parti du Travail au Conseil de ville de Berne. Le législatif biennois compte 60 membres et il n’y a pas de quorum. Les popistes biennois peuvent donc espérer faire leur entrée au Conseil de ville.

Leur campagne aborde divers thèmes, locaux ou plus généraux: la lutte contre la spéculation immobilière, la construction de logements sociaux communaux, le développement des aménagements cyclables et des transports publics, jugés trop chers à Bienne, l’opposition aux économies sur la formation et l’élargissement des prestations gratuites de la crèche jusqu’à la formation professionnelle et continue, l’égalité salariale entre hommes et femmes, l’accueil des réfugiés, les droits politiques pour toutes les personnes vivant dans notre pays, le renforcement de l’AVS, etc.
Bienne, ville «de gauche»?

Bienne est souvent considérée comme une ville traditionnellement à gauche et, en 2012, la liste rose-verte a obtenu 53 % des voix pour le Conseil communal (exécutif). Celui-ci est élu à la proportionnelle. Il est composé de 2 PS, 1 Verte, 1 PLR et 1 UDC. Le maire est élu selon le système majoritaire. Erich Fehr, PS l’a été avec 65 % des voix.
Mais pour le Conseil de ville, la gauche a moins brillé puisqu’elle a nettement perdu la courte majorité dont elle disposait auparavant. Le PS a obtenu 17 sièges, les Verts 7, les Verts libéraux 6, le PLR et ses alliés 19, l’UDC 9, l’UDF 1 et Passerelle (parti local) 1.

L’exécutif restera-t-il à majorité rose-verte? Cette fois, PS et Verts ne font pas liste commune. Le siège vert est-il menacé? On peut le penser, car les Verts libéraux, absents de la lutte pour l’exécutif en 2012, se sont cette fois alliés avec le PLR et la droite non-UDC dans une liste «Biennois libéraux» qui compte bien gagner un deuxième siège.