Le POP au Conseil de Ville de Bienne

Bienne • Stabilité à l’exécutif, progrès de la gauche au législatif, où la droite perd la majorité.

Le maire sortant Erich Fehr (PS) a été élu sans problème avec 59 % des voix, devant le candidat UDC (16 %). Les quatre autres membres sortants du Conseil municipal (PS, Verte, PLR et UDC) ont été réélus. La droite, qui avait obtenu en 2012 la majorité au législatif (35 sur 60), a échoué dans son ambition de conquérir la majorité à l’exécutif. Si l’UDC Beat Feurer a obtenu le plus grand nombre de suffrages, ce n’est pas parce qu’il est plus populaire que tous les autres, mais parce qu’à la différence des autres candidats, il était cumulé sur sa liste. Ce petit détail a toutefois été oublié par l’ATS et par conséquent dans de nombreux journaux ont évoqué, à tort, une grande surprise.

POP: une jeune élue

L’échec de la droite pour l’exécutif est accompagné d’une défaite dans l’élection du Conseil de Ville (législatif). Elle perd 5 sièges, ce qui a pour conséquence que le clivage gauche-droite partagera le parlement communal en deux parties égales (30-30). C’est le centre-droit qui perd beaucoup de plumes (-7 sièges). En revanche, l’UDC, avec 11 élus, gagne 2 sièges.

A gauche, personne ne perd. Les Verts gagnent un siège, tout comme «Passerelle», qui faisait liste commune avec eux pour l’exécutif. Les listes alémanique et romande du PS conservent leurs acquis, malgré l’apparition d’une liste JUSO/JS, qui obtient 2 sièges et d’une liste POP qui en obtient un. La moitié gauche du Conseil de Ville se composera donc de 17 PS, 8 Verts, 2 Passerelle, 2 JS et 1 POP. La liste POP a obtenu 256 bulletins de vote et 2,6 % des suffrages. Elle a raté de peu un second siège puisqu’elle aurait obtenu le … 61e siège!

L’élue du POP est Judith Schmid, une graphiste âgée de 32 ans. Elle a obtenu 795 suffrages. La liste comptait 6 hommes et 4 femmes et ce sont trois femmes qui occupent les trois premières places.

Notons encore que les Biennois ont suivi la gauche sur les deux initiatives fédérales en acceptant l’«économie verte» (51,4 %) et AVS plus (55,4 %).