Mauvais départ à la Mairie

Jura • Sitôt élu à Delémont, l'élu PDC Pierre Kohler fait un « caprice de politicien gâté".

Sitôt élu à Delémont, l’élu PDC Pierre Kohler fait un « caprice de politicien gâté ».

Sitôt élu, Pierre Kohler, le nouveau maire PDC de Delémont, avertissait que si on lui mettait des bâtons dans les roues, il démissionnerait. Un peu surprenant le fait d’évoquer une éventuelle démission, le jour même de son élection.

Sitôt entré en fonction, sans en parler avec ses collègues de l’exécutif, qui l’apprendront par les médias, peu après leur séance constitutive, il prenait une décision illégale, car ne relevant pas de sa compétence, et la faisait appliquer très rapidement par un changement de signalisation. Il autorisait ainsi le parcage des voitures durant tout le week-end dans la cour du Château, alors qu’il y a quelques années, l’interdiction de parquer avait fait l’objet d’un dépôt public et qu’en 2007, le Conseil de ville (législatif) avait refusé une motion demandant un assouplissement de cette interdiction.

« Démissionnaire »

De quoi s’attirer « des bâtons dans les roues » et démissionner ? Si vite ? Tout de même pas, mais presque, puisque lundi matin, très fâché, il a quitté le Conseil communal en pleine séance en se disant « démissionnaire ». Et ce n’est que mardi soir que les conseillers communaux ont appris qu’il ne démissionnait pas.

Que s’était-il passé ? Les trois conseillers non PDC (un chrétien-social, un socialiste et l’élu de Combat socialiste-POP-Verts) ont voté, après une discussion très animée, l’annulation de sa décision. Le problème évoqué n’est certes pas d’une importance capitale, mais c’est surtout la façon de procéder qui devait être sanctionnée, pour rappeler au maire quelques règles élémentaires, qu’en tant qu’avocat et ancien ministre, il devrait connaître.

On peut imaginer l’ambiance qui régnera ces prochains temps au Conseil communal, mais on espère que le maire aura à l’avenir un comportement plus démocratique et ne fera plus de « caprice de politicien gâté », selon le commentaire d’un journaliste de L’Impartial qui le connaît bien : c’est un ancien camarade de classe.