La rigueur n’est plus ce qu’elle était

L'ancien Conseil d'Etat avait « oublié » que le transfert de l'Ecole d'ingénieurs coûterait la bagatelle de 14 millions.

L’ancien Conseil d’Etat avait « oublié » que le transfert de l’Ecole d’ingénieurs coûterait la bagatelle de 14 millions.

Dans son soucis d’économie, le Conseil d’Etat neuchâtelois à décider de céder aux pressions des cantons voisins associés à la Haute Ecole Arc (HE ARC). Le résultat se traduira par le déplacement du Locle à Neuchâtel de l’Ecole d’ingénieurs en 2011. Cette décision a heurté profondément toute la région des Montagnes neuchâteloises et bien entendu la ville du Locle.

Voici que la presse neuchâteloise révèle que l’ancienne équipe du Conseil d’Etat a oublié 14 millions de francs dans l’opération ! Cette somme représente le montant des dépenses et des investissements.

Comme d’autres députés attentifs, le député Daniel Ziegler (POP) « savait que Sylvie Perrinjaquet (lib-rad) ne fichait pas grand’chose, mais on ne se doutait pas que cela allait si loin ». Il est particulièrement piquant de voir que l’ancienne conseillère d’Etat et son secrétaire général n’ont eu qu’une approche purement financière du Département de l’enseignement. Ils fautent même sur ce terrain. Les libéraux-radicaux, qui vantent tant le modèle de l’entreprise – où l’on n’hésiterait pas de licencier immédiatement les responsables d’une telle bourde -, paraissent ne pas vouloir l’appliquer ici : Becker continue à être secrétaire général du remplaçant de Sylvie Perrinjaquet, Philippe Gnaegi. Celui-ci, partage également la vision purement économiste de l’école. Cet oubli n’améliorera pas l’image et le crédit du Département neuchâtelois auprès des cantons environnants, notamment ceux qui participent à la HE ARC. Curieusement, les membres de la commission financière n’ont pas été tenu au courant de cette inconfortable situation. Pour le moment, on ne sait pas encore à qui attribuer la responsabilité de cette bévue.

Au delà des slogans électoraux

Cette triste affaire démontre si cela était nécessaire que la droite ne gère pas les affaires publiques de manière particulièrement efficace. Ou alors, elle se comporte comme dans certaines entreprises privées, on fait au plus pressé pour annoncer les économies ! Après les slogans électoraux, on passe à la pratique et ce que l’on découvre n’incitera pas les citoyens à avoir un plus grand intérêt pour les affaires publiques. Le nouveau conseiller d’Etat se dit fâché d’un manque général de rigueur.

Il reste maintenant à expliquer la situation aux autres représentants cantonaux de la HE ARC et poursuivre dans la réforme des institutions du canton selon les règles de l’économie de marché !