Un bilan globalement positif

Un an après l'inscription au patrimoine universel, les villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle se disent satisfaites.

Un an après l’inscription au patrimoine universel, les villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle se disent satisfaites.

L’inscription de l’urbanisme horloger des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds sur la liste du patrimoine universel de l’humanité de l’Unesco constitue une source de fierté et de satisfaction pour les Montagnes neuchâteloises. Réunis dans une même séance, les législatifs des deux villes en ont fait le bilan.

Pascale Gazareth, présentant la position des deux sections du Parti Ouvrier et Populaire neuchâtelois (POP) a souligné l’image nouvelle que cette inscription a apportée aux deux villes trop souvent perçues, à l’intérieur comme à l’extérieur, comme ternes et peu attrayantes. Elle souligna qu’il aura fallu « le point-de-vue éclairé de quelques spécialistes, l’intérêt de quelques hauts fonctionnaires, la conviction des élus locaux et le travail de quelques abeilles butineuses et besogneuses pour rendre cette inscription possible ».

Lançant une pique aux détracteurs inconditionnels des dépenses publiques, Pascale Gazareth leur a fait remarquer que « l’investissement consenti pour dresser le dossier de candidature n’aura pas été vain puisque les retombées de l’inscription sur la liste de l’Unesco s’annoncent d’ores et déjà très positives ». L’augmentation de la fréquentation touristique des deux villes est manifeste et elle n’aurait pas été meilleure si ces sommes avaient été investies dans une campagne promotionnelle classique. Comme quoi la culture, ça vaut la peine, même sous l’angle économique.

Avec sa constance habituelle elle interrogea les deux exécutifs, « qu’allons-nous faire de cette inscription ? comment allons-nous la faire vivre ? comment en tirer parti pour défendre nos deux cités dans le contexte de moins en moins favorable de part leur position excentrée dans une époque de concentration générale des centres de décision et des ressources ? » Comment atteindre ces buts tout en respectant les priorités et les moyens de chacun des partenaires ?

La population doit être associée

La conseillère générale demanda aux autorités des réponses à ces questions. Mais considérant que la gestion de l’inscription ne devait pas être confiée aux seuls spécialistes, elle obtint que des représentants des partis élus dans les deux assemblées législatives y soient associés.

Poursuivant sur sa lancée, la chaux-de-fonnière estima que cette inscription devait aussi vivre par la population des deux villes, et « pas seulement par des élites naturellement formées à la comprendre et à l’apprécier ». Ainsi les popistes loclois et chaux-de-fonniers souhaitent améliorer l’accueil des visiteurs par une politique sachant convaincre les commerçants et restaurateurs de l’intérêt de changer leurs habitudes et d’étoffer l’offre d’hébergement.

En conclusion, Pascale Gazareth assure que les deux villes ont quelque chose de spécial, quelque chose qui vaut la peine de venir les découvrir, quelque chose qui donne envie d’y passer une nuit, un week-end… ou toute une vie. Ces deux cités démontrent « l’histoire étonnante de ces bûcherons et paysans qui se sont mis à fabriquer des objets parmi les plus complexes et les plus prestigieux dans une région totalement improbable et y ont construit des usines, des logements ouvriers, des villas patronales, des lieux de détentes, des lieux de connaissance, des installations sportives et des musées ». Ceci en référence à la prochaine votation sur la rénovation du musée d’histoire de la Chaux-de-Fonds, combattue par l’UDC locale, et qui doit justement offrir les clés pour comprendre le contexte économique et social qui a permis à cet urbanisme si particulier de se développer.