Patrick Erard au Conseil d’Etat, un mieux pour la République

La gauche soutient le candidat écologiste pour les élections au gouvernement du 31 octobre.

La gauche soutient le candidat écologiste pour les élections au gouvernement du 31 octobre.

Les électrices et électeurs neuchâtelois reçoivent ces jours dans leurs boîtes aux lettres le matériel pour l’élection au Conseil d’Etat du remplaçant de Frédéric Hainard. Huit candidat-e-s se présentent à ce poste. Si certains sont considérés comme des têtes de liste, d’autres sont là pour justifier la démocratie représentative.

Une seule femme se présente, Martine Kurt. Sa liste porte le nom de « 1er Mars : refonder la République ». Cette candidature peut être interprétée comme la marque de l’inquiétude sur l’évolution de la politique en général et de celle du canton en particulier. Cette position courageuse ne lui permettra sans doute pas de recueillir beaucoup de voix.

Les autres candidats représentent des petites formations, une formation alibi ou celle d’un parti en formation !

Marc Eichenberger représente le Parti démocrate-chrétien (PDC), une formation qui a des difficultés à s’établir dans le canton ; Didier Rochat du Parti évangélique (PEV) veut croire à l’existence de son parti ; Didier Gasser de l’Entente cantonale neuchâtelois se bat pour une formation qui tourne autour de sa propre candidature d’entrepreneur mécontent du travail du Conseil d’Etat ; Pierre-Alain Storrer, ancien radical, ancien UDC et promoteur d’une future section du Parti Bourgeois Démocratique (PBD) s’en tiendra à cette forme de publicité ; Daniel Licoda, soutenu par une UDC qui n’a pas hésité à court-circuiter le Parti libéral-radical ne devrait pas jouer les trouble-fête.
Candidat PLR, Thierry Grosjean, viticulteur, a accepté l’insistance de son parti pour laver l’affront de la période d’Hainard. Il est une personne de qualité, ouverte et pragmatique, mais sans grande expérience politique au sens noble de ce terme, mais défendant avec une certaine humanité la prédominance des intérêts économiques.

Enfin, le Vert Patrick Erard est soutenu par tous les partis de gauche à l’exception de solidaritéS, qui appelle tout de même à voter pour lui. Ce candidat a une forte chance de l’emporter, si ce n’est au premier tour, ce sera au second.

Sans aucune illusion sur les changements qu’il lui sera possible d’apporter en profondeur au gouvernement, le POP le soutient sans réserve car il représente incontestablement l’arrivée d’une personne apaisante, tout en étant ferme. Son parcours personnel et politique lui permet de s’attirer la sympathie, voir l’espoir de beaucoup d’électrices et d’électeurs. En outre, son élection permettrait de faire coïncider la majorité du Conseil d’Etat avec celle du Grand conseil. Pour reprendre les propos de Julien Sansonnens dans nos colonnes, « les gens attendent d’un parti comme le POP qu’il défende les intérêts populaires partout où cela est possible. Que cela doive se faire au travers de compromis dans un pays conservateur comme le nôtre, relève de l’évidence. » Le soutien du POP au Vert Patrick Erard relève de la même démarche. Mais contrairement aux désirs de Baptiste Hurni, jeune président du Parti socialiste, la présence d’un membre de groupe PopVertsSol au Conseil d’Etat n’enlèvera pas une miette de la détermination des députés popistes dans leur engagement pour une société socialement et environnementalement plus équilibrée.

Dès lors, le POP invite tous ses membres et sympathisants à voter et à faire voter pour Patrick Erard en recherchant à ce qu’il soit élu au premier tour déjà, soit le 31 octobre.