La coalition La Gauche veut renforcer la présence de la police de proximité.
La sécurité des personnes et des biens est une préoccupation importante des habitants de Lausanne : elle est parfaitement légitime, tant le fait de vivre en sécurité représente un droit inaliénable. Garantir la sûreté représente d’ailleurs le premier devoir de l’Etat, le premier service public. Comme toute ville de même importance, Lausanne est confrontée à des enjeux touchant à la sécurité : petite délinquance, cambriolages, trafic de drogue… Ces problèmes existent, ils ne doivent pas être niés. Dans ce domaine toutefois, il faut raison garder : Lausanne est une ville sûre.
Les statistiques policières de la criminalité pour 2009 le confirment : la fréquence des infractions pénales est par exemple comparable à celle observée en ville de Berne, et moindre que celle de Genève. En matière de stupéfiants, Berne, de taille comparable, a un taux d’infractions par 1’000 habitants de 10 points supérieur à Lausanne. Par rapport aux années précédentes, les délits avec violence ont diminué en 2009. Les vols avec violence ne représentent que 2% des infractions contre le patrimoine. Enfin, entre 2007 et 2009, les cambriolages par arrachage de cylindre ont chuté de 50%.
Très minoritaire à Lausanne, la droite a choisi d’axer sa campagne sur la peur, cherchant autant que possible à entretenir – ou créer – un sentiment d’insécurité parmi les habitants. Elle sait fort bien qu’une population apeurée et craintive acceptera plus facilement le projet de société qu’elle propose : restrictions des libertés, délation, fichage, vidéosurveillance… Sans faire de l’angélisme, en restant dans le rationnel, pareille hystérie sécuritaire doit être rejetée. Benjamin Franklin, figure majeure de l’histoire américaine, l’a dit mieux que personne : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
La vidéosurveillance, fiasco total en Angleterre
Durant cette législature, la Municipalité de gauche a œuvré sans relâche à renforcer la sécurité. Le concept de police de proximité basé sur quatre piliers (connaissance de la ville, partenariats, visibilité policière et rapidité d’intervention) fait ses preuves au quotidien : il est aujourd’hui le meilleur instrument au service de la sûreté des Lausannois. Faire croire qu’un arsenal de caméras rendra la cité plus sûre relève de la pure idéologie : à Londres, ville pionnière dans leur déploiement massif, les autorités reconnaissent désormais l’échec de cette politique. Des officiels de Scotland Yard ont même parlé, en 2008, de utter fiasco, fiasco total. Une réelle politique de la sécurité ne peut se construire sur la base de gesticulations électoralistes.
Ici comme ailleurs, seul le travail dans la continuité – certes moins spectaculaire que les effets d’annonce de la droite – peut amener au renforcement de la sécurité, donc du bien-être, des habitants de notre ville.
