La semaine dernière, le Grand Conseil vaudois a décidé à quelques voix près de rejeter l’initiative « Vivre et voter ici », qui propose d’accorder au plan cantonal le droit de vote et d’éligibilité aux étrangers. « La droite a utilisé les mêmes arguments qu’à l’époque sur le droit de vote des femmes. Les étrangers ne seraient prétendument pas intéressés par la vie citoyenne », explique le député Bernard Borel. « En réalité, en accordant le droit de vote aux étrangers, une partie de la droite craint de perdre la majorité. Les populations que défend la gauche sont en effet sous-représentées au parlement. » Cependant, pour le popiste, « la droite est en train de s’effriter. Si on perd en votation, il ne faudra pas renoncer à relancer le débat dans quelques années. Il n’est pas logique que près d’un tiers de la population ne puisse participer à la vie politique. Donner le droit de vote aux étrangers, c’est renforcer la démocratie, mais celle-ci n’est jamais acquise, c’est donc un combat permanent pour la gauche. »