C’est l’union sacrée

Neuchatel • Le POP part avec solidaritéS sur une liste commune avec l'objectif de décrocher un siège, manqué de peu en 2007.

Le POP part avec solidaritéS sur une liste commune avec l’objectif de décrocher un siège, manqué de peu en 2007.

Tout baigne pour la gauche de la gauche neuchâteloise. Le POP et solidaritéS ont décidé de présenter un front uni et une liste commune pour les élections fédérales. Tout comme en 2007. Ambition avouée : rafler un des cinq sièges réservés à la députation neuchâteloise. Celui-ci leur avait échappé pour quelques centaines de voix il y a quatre ans. Denis de la Reussille, président de la commune du Locle, Pascale Gazareth, ancienne députée et conseillère générale de La Chaux-de-Fonds et Olivier Forel, conseiller général en ville de Neuchâtel, seront les trois candidats du POP, alors que Caroline Nigg et Luc Ducommun seront ceux de solidaritéS. Pour renforcer leur présence médiatique, les deux formations présentent aussi Denis de la Reussille et Pascal Helle au Conseil des Etats. Le président du Locle s’était déjà présenté à la chambre haute en 2007, engrangeant près de 9’000 voix, un score remarquable. La liste pour ces élections fédérales se veut « populaire et sociale ». Elle met au centre de son action la défense des assurances sociales et leur renforcement, de même que la promotion de services publics pour tous. Elle veut aussi une fiscalité harmonisée dans tout le pays, histoire de s’opposer à la guerre fiscale que se livrent les cantons. Les deux partis demandent aussi une reconversion écologique de l’économie pour promouvoir l’emploi dans les domaines sociaux et écologiques.

En 2007, les deux formations avaient obtenu 9,2% des suffrages (avec des pointes à près de 26% au Locle), soit une progression de près de 4% par rapport à 2003, mais c’est les Verts qui décrochaient un siège en obtenant 9,4% des voix, envoyant à Berne Francine John-Calame, du fait du jeu des apparentements. Inversion des tendances cette année ? Pour l’heure, la députation neuchâteloise à Berne penche à droite, avec trois sièges pour cette dernière contre deux à la gauche, avec une écologiste et le socialiste Jacques-André Maire. En perte de vitesse il y a quatre ans, le PS ambitionne pourtant de décrocher un deuxième siège au national, en sus de sa présence au Conseil des Etats, avec Didier Berberat. Esbroufe ? En se démarquant nettement au Grand Conseil du PS et de son orthodoxie budgétaire et fiscale, le POP et solidaritéS devraient bénéficier d’un nouvel effritement électoral des socialistes.