Tesa licencie abusivement deux représentants du personnel

« Ces licenciements sont clairement abusifs et visent à museler la commission du personnel. » Le syndicat Unia ne décolère pas après le licenciement le 8 novembre de deux représentants de la commission d’entreprise de Tesa, fabrique d’instruments de mesures de précision basée à Renens. Pour le syndicat, il s’agit bien d’une mesure de rétorsion....

« Ces licenciements sont clairement abusifs et visent à museler la commission du personnel. » Le syndicat Unia ne décolère pas après le licenciement le 8 novembre de deux représentants de la commission d’entreprise de Tesa, fabrique d’instruments de mesures de précision basée à Renens. Pour le syndicat, il s’agit bien d’une mesure de rétorsion. Depuis plusieurs mois, un conflit oppose en effet le personnel à la direction de Tesa. Explications : comme la CCT de l’industrie MEM l’y autorise, la commission du personnel s’était opposée à une augmentation du temps de travail de 5 heures hebdomadaire sans contrepartie salariale et avait exigé l’intervention du syndicat Unia. La direction s’y est toujours opposée, affirme le syndicat. Unia a alors porté le cas devant l’Office cantonal de conciliation – une procédure toujours en cours – pour qu’il prenne position sur les pressions exercées par la direction sur les membres de la commission du personnel. Sans attendre de décision, Tesa a fini par licencier les deux empêcheurs de tourner en rond, accusés de « fautes graves », selon les informations du journal 24 Heures. On les accuserait d’avoir fait circuler une pétition du personnel dénonçant le climat de dénigrement des travailleurs dans l’entreprise. Ce que ne confirme pas la direction. « En licenciant ces deux membres de la commission d’entreprise, Tesa cherche à éviter la procédure de conciliation mise en place par l’Office cantonal et bafoue les droits syndicaux des représentants du personnel », estime Unia qui demande l’annulation des licenciements. Le 9 novembre, une partie du personnel a aussi protesté en matinée contre ces licenciements et dénoncé « l’ambiance délétère qui règne dans une entreprise qui foule aux pieds le partenariat social ».