Géraldine Savary et Luc Recordon élus au Conseil des Etats.
C’est sans coup férir que le duo de la gauche, Géraldine Savary (socialiste) et Luc Recordon (Verts) ont rempilé en assurant leur siège au Conseil des Etats. Une victoire sans contestation. La première obtient 55,6% des suffrages, son colistier 50,9%. En troisième position arrive la radicale Isabelle Moret avec 44,3% des voix. Celle-ci avait affiché son ambition de reconquérir le siège de la droite perdu en 2007, rien n’y a fait. Le candidat de l’UDC, Guy Parmelin ferme la marche, recueillant 41,7%. Pour le POP & Gauche en mouvement qui soutenait le ticket de la gauche, cette victoire est à saluer. « Non seulement les deux candidats sortants ont été réélus, mais les bulletins de la gauche représentent plus de 54% des bulletins de partis », explique le parti, qui voit là un signe positif avant l’élection complémentaire au Conseil d’Etat, qui mettra aux prises le 27 novembre prochain l’écologiste Béatrice Métraux, le blochérien Pierre-Yves Rappaz, le conseiller communal de Montreux Emmanuel Getaz et Ted Robert. « Autre motif de satisfaction, nous constatons que l’alliance entre PLR et UDC ne fait pas l’unanimité au sein de leurs électeurs. En effet, on observe qu’environ 12% des électeurs PLR ont biffé Guy Parmelin, et que 10% des UDC ont tracé Isabelle Moret. En comparaison, moins de 3% des électeurs verts et socialistes ont biffé le candidat de l’autre parti », note encore le parti, qui espère un changement de majorité au gouvernement en novembre et en mars lors des élections générales.
« Il faut des logements à loyers abordables, des transports publics »
Les priorités de deux candidats pour la prochaine législature ? « Il faut des logements à loyers abordables, des transports publics, des structures d’accueil pour les enfants. Un autre projet important est de consolider notre protection sociale ; le peuple vaudois a clairement soutenu en votation populaire les prestations complémentaires aux familles et rente-pont AVS. Ce dispositif mérite d’être étendu sur le plan fédéral », explique Géraldine Savary.
« Un début de la législature marqué par l’urgence antinucléaire »
« Le début de la nouvelle législature sera marqué par l’urgence antinucléaire : élire un Conseil fédéral déterminé à poursuivre dans cette voie, inscrire dès les premiers mois de 2012 la sortie du nucléaire précisément dans la loi et adopter un ambitieux plan d’action pour l’efficacité énergétique et les renouvelables, nécessaire aussi du point de vue de l’économie et de l’emploi », assure, de son côté, Luc Recordon. « La réalisation de logements pour le plus grand nombre, à loyer abordable donc, d’infrastructures ferroviaires et de mesures protégeant contre les licenciements économiques « à la Novartis » viendront aussitôt après et sont également indispensables », précise encore le conseiller aux Etats.
