Gavriel Pinson reprend du service à la présidence du POP

Le POP s'est choisi un nouveau président et a peaufiné sa campagne pour les cantonales lors de son congrès.

Le POP s’est choisi un nouveau président et a peaufiné sa campagne pour les cantonales lors de son congrès.

C’est dans une « ville popiste » – comme l’a rappelé, Daniel Rosselat, le syndic actuel de Nyon – ville qui comptait 4 Municipaux popistes sur 5 à l’exécutif juste à l’après-guerre et un aujourd’hui avec Claude Dupertuis, que s’est déroulé le dernier congrès du POP vaudois & Gauche en mouvement. Celui-ci a été marqué par l’imminence des élections cantonales qui se dérouleront le 11 mars. En compagnie de solidaritéS, de Point de départ, d’Alternatives ou d’indépendants et sous la dénomination de La Gauche, le parti présente 5 candidats à l’exécutif et 82 postulants dans sept districts. L’objectif de la campagne est de « tracer d’autres voies ». La coalition veut aussi renforcer sa présence au Grand Conseil et dépasser le nombre actuel de ces cinq élus. Cette présence au législatif est plus que nécessaire à en juger par les nombreuses interventions qu’a fait le groupe lors de la dernière législature. Dans la centaine de propositions passées en revue par la députée Christiane Jaquet, on trouve aussi bien des initiatives pour permettre l’accès des femmes au chômage à l’assurance maternité que pour que soient pris en charge des frais dentaires par une assurance maladie cantonale. Le groupe a aussi défendu les droits des locataires lors de la démolition et la rénovation d’immeubles, la gratuité des transports publics, mais aussi la compensation des heures de grève menées dans la fonction publique. Bref, un vrai feu d’artifice d’avancées sociales que le POP & Gauche en mouvement entend continuer à allumer lors de la prochaine législature.

Les groupes de travail qui ont occupé une partie de la journée ont ainsi phosphoré sur la création d’une allocation universelle pour tous, la mise en place d’un guichet social unique et d’un salaire minimum, l’augmentation du nombre d’inspecteurs du travail et le maintien d’une place industriel dans le canton (le sauvetage de Novartis étant pour beaucoup dans cette réflexion) ou le rapprochement avec les producteurs agricoles pour défendre une agriculture de proximité et la qualité du goût.

Le Congrès a aussi renouvelé ses instances. Pour appuyer Julien Sansonnens, vice-président du parti, les militants ont élu un président en la personne de Gavriel Pinson. Ancien secrétaire cantonal et président dans les années nonante, le Pulliéran a conduit la campagne des élections fédérales l’année passée. Né en 1956, l’élu est éducateur et de ce fait proche des réalités sociales, il est également actif dans les milieux sportifs, particulièrement auprès de la jeunesse. Celui-ci a rappelé qu’il se revendiquait avant tout et exclusivement popiste sans aucune autre appartenance, sans que cela n’interdise de se concerter avec La Gauche. Durant son mandat, il entend s’atteler au renforcement du parti. « Après l’échéance de mars, on a quatre ans sans élection », a-t-il rappelé.