Un 8 mars coloré pour défendre l’IVG

Le 8 mars était inscrit à Genève sous les auspices du maintien du remboursement de l’avortement par l’assurance de base. Or, cette prestation est attaquée par une initiative fédérale portée par un groupe de parlementaires issus de l’UDC, du PDC, du PLR, du PEV et de l’UDF, qui considère que « le financement de l’avortement...

Le 8 mars était inscrit à Genève sous les auspices du maintien du remboursement de l’avortement par l’assurance de base. Or, cette prestation est attaquée par une initiative fédérale portée par un groupe de parlementaires issus de l’UDC, du PDC, du PLR, du PEV et de l’UDF, qui considère que « le financement de l’avortement est une affaire privée ». Le texte demande que « sous réserve de rares exceptions, l’interruption de grossesse et la réduction embryonnaire ne sont pas couvertes par l’assurance obligatoire ».« L’assurance-maladie doit rester un système solidaire entre toutes et tous », considère le Comité pour le droit à l’avortement libre et gratuit (ALG). « Les coûts ne représentent que 0,1/1’000 des coûts de la santé. Cela revient en réalité à attaquer le droit à l’avortement », critique le collectif.

Pour l’Union suisse pour décriminaliser l’avortement (USPDA) aussi, cette attaque de la droite n’est pas admissible. Elle a rappelé que le nombre de 10’000 interruptions de grossesse était un des plus bas en Europe. De plus, l’association considère que l’initiative met en danger la santé des femmes. « L’accès à l’interruption de grossesse faite selon les règles de l’art est un aspect important du droit à la santé sexuelle et reproductive, droit reconnu par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en tant que droit humain fondamental », précise l’USPDA. C’est pour rappeler toutes ces vérités que les militantes se sont retrouvées le 8 mars dans la zone piétonne du Mont-Blanc avec une animation dansée et colorée. Celle-ci se réitérera le 10 mars de 9h à 13h sur la place du Marché à Carouge.