« En supprimant les objets concrets, la majorité de droite vide cette Constitution de toute substance. Elle veut ainsi éviter des modifications constitutionnelles, du fait que ces changements doivent être soumis obligatoirement à des votations populaires. Ce mode de faire a pour conséquence que la majorité de droite du Grand Conseil pourra adopter des lois à sa guise et il faudra que l’opposition lance des référendums facultatifs en devant récolter au moins 7’000 signatures ». Pour le président de l’Avivo Souhaïl Mouhanna et le chef de groupe des constituants Avivo à l’assemblée constituante, Christian Grobet, le nouveau texte qui sera soumis au vote le 14 octobre doit être rejeté. Au-delà du premier grief, l’association de défense des retraités note aussi que d’importants acquis comme l’égalité entre hommes et femmes ont disparu de la nouvelle mouture. Elle dénonce aussi l’augmentation du nombre de signatures pour les initiatives et référendums, de même que le transfert des impôts de la Ville de Genève vers les autres communes. « La Constitution sonne un retour des inégalités du passé, tout en créant une très grande libéralisation au profit des privilégiés et au détriment de l’ensemble de la population », assènent les représentants de l’Avivo.