Le service de dépannage à la population du PdT ne désemplit pas

Manuel Guichard travaille au Service social du Parti du Travail qui aide les personnes en difficulté.

Manuel Guichard travaille au Service social du Parti du Travail qui aide les personnes en difficulté.

C’est la cheville ouvrière du Service social du Parti du Travail. Manuel Guichard reçoit sur rendez-vous toutes les personnes qui ont besoin d’aide dans leur démarche administrative ou pour régler leurs problèmes. Tel est le cas aujourd’hui de M., un jeune étudiant d’Afrique de l’Est qui veut contester le refus d’un professeur de l’Institut des hautes études internationales et du développement de donner du crédit à la thèse qu’il s’apprêtait de rédiger. Cependant l’essentiel du travail du Service social porte sur des contestations en matière d’assurances sociales. C’est le cas de V. A la retraite, et avec une petite AVS, celle-ci bénéficiait des prestations complémentaires de la Ville de Genève, mais elles ont été coupées récemment. Après quelques coups de téléphone bien sentis, l’administration est bien obligée de reconnaître qu’elle a perdu le dossier. Plusieurs lettres ont été envoyées pour demander que les sommes dues soient réinscrites et versées de façon rétroactive, siouplaît. Il y a deux ans, le collaborateur bénévole du Parti du Travail a mené une longue bataille pour qu’un employé – chauffeur attitré bien qu’ayant dépassé l’âge de la retraite légale de l’ambassade d’un pays du Maghreb – puisse obtenir près de 50’000 francs d’arriéré de salaire. « On a même menacé de bloquer les avions de la compagnie nationale sur le tarmac de Cointrin », se remémore Manuel Guichard, de façon amusée, qui en avait fait appel à pas moins que Micheline Calmy-Rey dans ce dossier. A côté de ces dossiers d’assurance sociale ou d’AI, le militant prête aussi sa main aux personnes en conflit du travail. Récemment, une serveuse de restaurant voulait obtenir réparation de son employeur qui l’avait licencié, en lui refusant plusieurs mois d’arrière de salaire. La procédure a débouché sur une session de conciliation aux Prud’hommes, où notre homme l’a accompagnée. « Le PdT a compétence comme mandataire devant la commission de conciliation du Tribunal des baux et loyer, ainsi que devant le Tribunal des assurances sociales. Nous intervenons aussi auprès de l’Office cantonal de la population, bref devant tous les services de l’Etat et de la Confédération », explique le bénévole.

« Passe, on boira un coup ! »

Au-delà des compétences administratives et de connaissances des lois, le militant fait montre d’empathie et de chaleur humaine, toujours prêt à s’enquérir de l’état de santé de chacun. Pas de chichi et de fioriture avec celui que l’on appelle familièrement Manu. « Passe un de ces quatre à la maison ! On boira un coup », lance-t-il à son interlocuteur, n’hésitant pas à transformer son logement en résidence improvisée pour des hôtes dans la panade. Il n’en faut pas beaucoup non plus pour qu’il vous avoue aussi rapidement ses convictions communistes. Le tout servi frappé dans une ambiance musicale feutrée d’où s’élèvent parfois quelques cumbias colombiennes… des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Ambiance garantie.


La permanence du Service social du PdT est ouverte le mercredi et vendredi de 16h à 19h ou sur rendez-vous : 25, rue du Vieux-Billard, Genève, 022 321 20 53, pdt-ge(at)bluewin.ch