Non au rationnement des soins

Nouvel épisode dans la longue et mouvementée histoire controversée de la LAMaL, où nous n’en sommes plus à une contradiction près. Dernière trouvaille de nos politiciens à Berne, un système de santé en réseaux quasi imposé, qui limiterait drastiquement le libre choix par le patient de son médecin. Cela ressemble furieusement à un rationnement des...

Nouvel épisode dans la longue et mouvementée histoire controversée de la LAMaL, où nous n’en sommes plus à une contradiction près. Dernière trouvaille de nos politiciens à Berne, un système de santé en réseaux quasi imposé, qui limiterait drastiquement le libre choix par le patient de son médecin. Cela ressemble furieusement à un rationnement des soins. Etonnant venant de la part de politiciens se réclamant du libéralisme le plus pur.

On voudrait casser la médecine libérale qu’on ne trouverait pas meilleur moyen. Mais notre attention se porte sur le libre choix du patient et de son bien-être. Ce dont a besoin un patient est un contact étroit avec la personne qui le soigne. Pour le médecin, il est indispensable d’avoir un lien privilégié avec son patient, afin de lui donner le bon traitement. Chaque médecin pourra vous dire que ces rapports privilégiés entre soignant et soigné permettent de coller au plus près des besoins de celui qui doit être soigné. Culpabiliser les patients et mettre les soignants sous tutelle n’est pas la solution, mais un dialogue entre toutes les parties concernées serait bien plus constructif.

Il y a d’autres moyens que de rationner les soins. Cette réforme ressemble plus à une gestion planifiée des soins. Ce que les tenants de l’idéologie ultralibérale dénoncent pour combattre le projet de caisse maladie unique défendu par la gauche et les syndicats. Là, on peut voir que les ultralibéraux ne sont pas à une contradiction près.

Entre libre choix du médecin ou du libre choix d’une caisse maladie, la décision est toute trouvée, c’est le libre choix du médecin qui a nettement notre préférence. C’est pourquoi, il faudra voter résolument non le 17 juin au projet de réseau de soins Notre santé vaut bien plus qu’un système de financement compliqué et sans âme.

Thierry Cortat, Delémont