La jeunesse continuera-t-elle d’accepter d’être sacrifiée ?

Durant 2013, la jeunesse continuera-elle d’accepter d’être la sacrifiée de cette crise ? Il faut se rendre à l’évidence, celle-ci paie actuellement et continuera de payer un lourd tribut à l’austérité imposée. Cette injustice détruit ses liens sociaux et la prive d’espoir. Elle hérite d’un système politique et de valeurs humaines qui font pourtant ce...

Durant 2013, la jeunesse continuera-elle d’accepter d’être la sacrifiée de cette crise ?

Il faut se rendre à l’évidence, celle-ci paie actuellement et continuera de payer un lourd tribut à l’austérité imposée. Cette injustice détruit ses liens sociaux et la prive d’espoir.

Elle hérite d’un système politique et de valeurs humaines qui font pourtant ce qu’elle est. Elle est porteuse et a adopté les maux qui lui ont été transmis par la génération précédente, soit l’individualisme, la consommation effrénée, la culture de l’apparence et de la superficialité.

Curieusement, elle est stigmatisée par la population et par les politiques qui appliquent le principe de « diviser pour régner » : dresser les femmes contre les hommes, les travailleurs de la fonction publique contre ceux du privé, les étrangers contre les autochtones, etc… La classe politique dirigeante joue sur la lutte des classes pour imposer des solutions qui ne profitent qu’aux intérêts politico-financiers.

La jeunesse doit se réveiller au niveau de sa capacité à s’indigner en évitant toutefois de s’impliquer dans des associations et mouvements soi-disant apolitiques, alors que ceux-ci sont parasités par les partis politiques qui les manœuvrent et s’en servent. Ils participent à l’illusion de pouvoir changer un monde que des décennies de militantisme ont échoué à améliorer.

Il est temps que la jeunesse s’aperçoive qu’elle est la perdante des décisions actuelles qui se concentrent toutes sur des applications immédiates qui péjorent son présent et son avenir. Il n’y a qu’à relever avec quel empressement les mesures d’austérité sont mises en place en comparaison des accommodements du monde politique vis-à-vis des banques et autres copains de la finance pour comprendre qui va payer les pots cassés.

Espérons que 2013 soit l’année de ce changement.

Xavier Lany