« La LCPEG n’est pas idéale, mais elle maintient des retraites correctes »

Trois points essentiels poussent une grande partie des fonctionnaires à soutenir la loi sur la caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (LCPEG) : maintien de la primauté des prestations, le plan pénibilité (concernant quelque 8’000 personnes, surtout à l’hôpital) et la répartition de la cotisation à un tiers pour l’employé, deux tiers pour l’employeur....

Trois points essentiels poussent une grande partie des fonctionnaires à soutenir la loi sur la caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (LCPEG) : maintien de la primauté des prestations, le plan pénibilité (concernant quelque 8’000 personnes, surtout à l’hôpital) et la répartition de la cotisation à un tiers pour l’employé, deux tiers pour l’employeur. Ce sont justement ces points qui sont menacés par certains députés de droite parce que jugés trop généreux pour les retraites des fonctionnaires. Ce qui m’étonne toujours dans le discours socialement convenu à propos des fonctionnaires (trop payés, à ne pas faire grand chose, avec beaucoup de vacances et des retraites très généreuses, pour ne pas dire luxueuses), c’est que les métiers de la fonction publique peinent à attirer des candidats. Pour l’enseignement, qui est mon domaine professionnel, je constate que les cantons suisses en général et Genève en particulier sont en état de pénurie. Le métier ne fait plus rêver, il ne suscite plus de vocations. Serait-ce parce que cette profession est moins une planque qu’il n’y parait ? On peut raisonnablement se poser la question. Alors taper sur les retraites, les dégrader un peu plus, ne va pas aider les jeunes à s’engager à servir la population dans les professions de service de la fonction publique. La loi telle qu’elle est proposée au peuple n’est pas idéale, mais elle maintient des retraites correctes pour des collègues qui après une vie de travail au service des autres ont mérité une retraite digne de ce nom. C’est pourquoi je voterai OUI le 3 mars à la loi instituant la caisse de prévoyance de l’Etat de Genève.

Laurent Vité, président de la SPG, membre du comité du Cartel