En Suisse, les femmes sont toujours
payées environ 18% de moins que les
hommes, à travail égal.

Afin de dénoncer cette inégalité, le 7
mars a été décrété « Equal Pay Day ». Il
s’agit d’une journée de protestation
et d’actions qui a lieu un peu partout
dans le monde. En Suisse, les femmes
sont invitées à porter un sac rouge à
cette occasion. Même si l’utilisation
de cet accessoire nous semble particulièrement
maladroite (le sac
comme symbole de la femme domestique
allant faire les courses : drôle de
manière de déconstruire les stéréotypes
sexistes…), il est important
que chacun et chacune puisse s’engager,
à son niveau, contre cette situation.

Il est intéressant de noter que les
écarts sont toujours plus importants
à mesure qu’on monte dans l’échelle
salariale : la lutte féministe rencontre
la lutte des classes, ce qui ne surprendra
personne. Bien que les chiffres
soient lacunaires, il y a fort à parier
que les rémunérations offertes sous
forme de bonus ou de compléments
de salaire (une pratique en forte
hausse depuis quelques années) sont
également sujettes à des différences
importantes selon le sexe. Dans le
cadre du débat actuel sur les rémunérations
abusives, il serait intéressant
de se pencher sur cet aspect peu discuté.

Rappelons également que les écarts
de salaire entre hommes et femmes
se répercutent sur le revenu à l’âge de
la retraite. Tandis que seuls 15% des
hommes n’ont qu’une rente AVS pour
(sur)vivre, elles sont 48% à ne pas
disposer d’une autre prévoyance professionnelle. Par ailleurs, à l’âge de la
retraite, la différence des salaires perçus
lors de la carrière représente un
montant considérable. Une différence
de rémunération de 19%, avec un
diplôme d’employée de commerce,
équivaut ainsi à un manque à gagner
d’un demi-million de francs.

En Suisse romande, diverses actions
auront lieu le 7 mars. Renseignezvous
sur www.equalpayday.ch, et
participez !