Nouvelle trahison de la FSF

Dans le canton de Vaud, le personnel de l’Etat est organisé au sein de trois syndicats : SSP, Sud et la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF). Sans surprise, cette dernière a accepté, avant même que la lutte ne soit engagée, de signer l’accord avec le Conseil d’Etat prévoyant une dégradation de la retraite des...

Dans le canton de Vaud, le personnel de l’Etat est organisé au sein de trois syndicats : SSP, Sud et la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF). Sans surprise, cette dernière a accepté, avant même que la lutte ne soit engagée, de signer l’accord avec le Conseil d’Etat prévoyant une dégradation de la retraite des employés du secteur public.

Une résignation totalement assumée par Jacques Daniélou, le président de la FSF, qui concède lui-même une « péjoration des conditions ». Gageons que le Conseil d’Etat saura remercier comme il se doit Monsieur Daniélou, qu’on ne serait pas surpris de retrouver à un poste de cadre, un jour ou l’autre.

Ces dernières années, lors de chaque attaque du Conseil d’Etat contre la fonction publique, le même scénario s’est reproduit : la FSF a brisé l’unité syndicale avant même que la lutte ne s’engage, s’alignant presque sans condition sur les exigences gouvernementales. Pour la forme, elle a posé quelques timides revendications, bien vite acceptées par l’employeur, avant de prétendre avoir arraché tel accord de haute lutte.

En réalité, la FSF est partie prenante du dispositif gouvernemental, lequel se satisfait de la signature d’une seule faîtière sur trois pour déclarer l’accord sur les retraites accepté par le personnel. La stratégie est toujours la même : annoncer un plan inacceptable, négocier pour la galerie quelques aménagements avec la FSF, puis se féliciter d’avoir trouvé un terrain d’entente, entre gens responsables et ouverts au dialogue social. Allons donc.

Le personnel n’est pas dupe, et ces trahisons à répétition font des vagues. On apprend ainsi que des instituteurs auraient démissionné de la Société pédagogique vaudoise (membre de la FSF) en guise de protestation.

Seule l’action collective permet d’arracher des victoires. Cela suppose l’existence de syndicats forts et qui, sans être jusqu’au-boutistes, ne rendent pas systématiquement les armes avant même que la bataille ne soit engagée.