Les prosélytes de l’extension des horaires d’ouverture des magasins remettent la compresse

Les adeptes du tout marché ont de nouveau frappé. En effet, ils n’admettent pas leurs échecs lors de votations cantonales concernant les horaires d’ouverture des magasins. Aujourd’hui, ils remettent la compresse, bien qu’ayant perdu dix des onze scrutins cantonaux, ils ne désarment pas en agissant au niveau du Parlement fédéral, par voie d’ordonnances. Voilà qui...

Les adeptes du tout marché ont de nouveau
frappé. En effet, ils n’admettent pas leurs
échecs lors de votations cantonales concernant
les horaires d’ouverture des magasins. Aujourd’hui,
ils remettent la compresse, bien qu’ayant
perdu dix des onze scrutins cantonaux, ils ne
désarment pas en agissant au niveau du Parlement
fédéral, par voie d’ordonnances. Voilà qui
met à mal notre démocratie directe défendue
par certains milieux, les mêmes qui rédigent
ces ordonnances. Ces prosélytes du marché
voudraient étendre les heures d’ouverture des
magasins de 6h à 20h en semaine et de 6h à
19h le dimanche.

Est-ce bien utile pour combattre le tourisme
des achats transfrontaliers ? Non, si des personnes
se rendent à l’étranger, ils n’y vont pas
en fonction des horaires d’ouverture des magasins,
mais parce que les prix de vente des marchandises
sont plus avantageux chez nos voisins.

Tout le monde en Suisse le sait bien, nous
sommes un pays de prix chers en raison de la
structure de notre marché intérieur. D’ailleurs,
les défenseurs de la marchandisation n’ont pas
d’état d’âme pour faire venir de l’étranger des
travailleurs pour leur offrir des rémunérations
plus basses que celles offertes aux travailleurs
de notre pays.

Les employés de la vente ne sont pas des robots
corvéables à merci, mais des êtres humains qui
ont droit au respect. L’être humain à besoin de
son travail pour en vivre et non pour en devenir
l’esclave et qui n’oserait même pas se plaindre
de sa situation !

Des horaires de travail supportables maintiendraient
les travailleurs en bonne santé.
Santé, qui est bien souvent oubliée lorsque les
conditions de travail se dégradent. Il faut se
rappeler qu’un équilibre sociétal se fait avec
des gens heureux de leur travail et en bonne
forme.

Thierry Cortat