Le slogan «CS-POP, ça change la donne», veut indiquer que le parti aspire à de profonds changements et se traduit par des propositions dans plusieurs domaines (santé, services publics, fiscalité, formation, Moutier…). CS-POP veut aussi «résister, avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, à la logique de domination d’une minorité de privilégiés qui, au nom de ses seuls intérêts, impose l’austérité et les sacrifices à tous les autres». Le parti prend l’exemple d’OPTI-MA, le programme d’économies du canton, contre lequel il s’est battu, parce les mesures touchent notamment les prestations sociales, la santé, la culture et la formation.
Actuellement, CS-POP a trois députés au Parlement, tous dans le district de Delémont. Il espère évidemment renforcer cette représentation et présente pour cela une liste complète de 14 candidates et 16 candidats*, de tous âges et de professions très variées. Géographiquement, c’est plus concentré puisque la grande majorité (24) provient du chef-lieu et six sont des villages. Un autre candidat CS-POP, Francisco Pires se présente sur la liste des Verts aux Franches-Montagnes.
CS-POP au Gouvernement?
Pour le Gouvernement, CS-POP présente Rémy Meury, secrétaire du Syndicat des enseignants jurassiens et ancien député et conseiller communal (exécutif) de Delémont. Les favoris se trouvent dans les quatre principaux partis (PDC, PS, PLR et PCSI), mais Rémy Meury devrait attirer de nombreuses voix en dehors des électeurs de son parti.
Avec le départ d’Elisabeth Baume-Schneider, le PS doit lutter pour maintenir ses deux sièges. Il présente trois candidatures, Michel Thentz, sortant, Nathalie Barthoulot et Christophe Berdat. Les Verts présentent Anselme Voirol, dont les chances d’élection semblent inexistantes. Le Gouvernement compte actuellement 2 PDC, 2 PS et 1 PLR. S’il y a un changement, le plus probable serait le remplacement du deuxième socialiste ou du PLR par le chrétien-social (PCSI), David Eray. A moins d’une surprise CS-POP!
Et si la droite perdait la majorité au Parlement?
La droite (UDC, PDC, PLR) détient 31 sièges sur 60. Comme d’habitude, les médias se focalisent sur l’élection du Gouvernement. Mais il y a un autre enjeu important, le maintien ou non de la majorité de droite au Parlement. Bien sûr, si la droite perdait cette majorité, on ne pourrait pas affirmer qu’il y aurait une majorité de gauche, les chrétiens-sociaux (PCSI) ne sont pas ceux de Fribourg ou du Valais, qui ont choisi leur camp. Cependant, il y a eu durant la législature plusieurs votes où la décision s’est jouée à une voix près, le groupe PCSI votant avec la gauche, comme tout récemment sur le salaire minimum. La perte de la majorité de droite est souhaitable. Ce serait encore mieux si elle était due à une progression de la gauche combative! n
* Pour la liste nominative et autres renseignements, voir www.cspop.ch
