Conte de fées (vertes)

Opinion • Grâce à un référendum lancé par le POP, le Val-de-Travers a refusé la vente à des privés des domaines agricoles communaux de Longeaigue et des Oeuillons.(Par Adriana Ioset, Conseillère générale à Val-de-Travers)

Il était une fois une vallée dans le canton de Neuchâtel, considérée comme perdue, pauvre et arriérée par certains. Il y a des régions comme celle-ci dans tous les pays, toutes les villes qui sont des lieux se trouvant «loin», indépendamment des kilomètres qui les éloignant de la métropole…

Petit et lointain, ce Val possédait pourtant une représentation du POP. Modeste, petite et lointaine, la section POP de Val-de-Travers était composée d’irréductibles citoyens qui croyaient dur comme fer à un monde juste. Elles et ils avaient décidé de se montrer intransigeants dans leur combat.

Domaines agricoles menacés et référendum

Les autorités du petit vallon, pour des raisons qui restent plutôt obscures, décidèrent en septembre 2020 – comme par hasard peu avant les élections communales – de faire avancer d’un coup leurs dossiers en se débarrassant de deux domaines agricoles communaux. La Commission de gestion et des finances ayant pourtant émis un préavis négatif à la vente de ces terres, l’arrêté fut approuvé par une petite majorité lors de la séance du Conseil général.
Curieusement, il y eut beaucoup d’abstentions dans le camp législatif du parti auquel appartenait le conseiller communal qui proposait la vente. C’est pourquoi les deux petits conseillers généraux popistes ont décidé de lancer un référendum!

Ce fut une tâche ardue – Covid-19 interdisait une récolte de signatures traditionnelle. Mais l’objet dépassait visiblement les intérêts partisans et beaucoup de Vallonières et Valloniers donnèrent un gros coup de main. Le nombre de signatures fut atteint et les deux référendums votés le 7 mars 2021.

Préservation du patrimoine et de la vox populi

Et le peuple a tranché: il choisit de garder son patrimoine! Les petits popistes s’en réjouissent mais avant de vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants ils devront braver l’agacement des conseillers communaux. Que feront ceux-ci: Prendront-ils le choix de la population comme un échec personnel ou se plieront-ils à la volonté populaire avec grâce?

Dans le meilleur des mondes (socialement juste), tous les élus accepteraient le verdict des urnes et uniraient leurs forces pour imaginer ensemble des projets intéressants pour ces domaines, préservant la nature et développant la commune pour le bien de tous.
On verra…