Un peuple choisit son avenir

La chronique de Jean-Marie Meilland • L’Ecosse a connu ces dernières années une évolution rapide vers l’indépendance. Si le référendum de 2014 fut un échec relatif (55% de non), la tendance principale de la politique écossaise depuis une quinzaine d’années n’en a pas moins été un renforcement constant de l’idée nationale. L’instrument politique majeur de cette tendance est le SNP (Scottish National Party), un parti nationaliste de gauche en plein essor.

Quand l’identité a un sens progressiste, de la musique aux partis politiques

La chronique de Jean-Marie Meilland • Peut-on être à la foi nationaliste et progressiste? A l’heure de la mondialisation néolibérale, il existe des projets nationaux progressistes qui défendent le droit à vivre dans son pays en préservant sa culture propre et en contrôlant démocratiquement ses richesses: est-ce une idée de droite? Etre attaché à une identité collective, en étant fier des éléments culturels caractéristiques de sa communauté, ne signifie aucunement qu’on méprise et qu’on rejette les autres sociétés: au contraire, plus on a confiance dans son identité collective, plus on est ouvert au dialogue et aux échanges avec les autres...

«De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins» : la base de la reconnaissance sociale

La chronique de Jean-Marie Meilland • «De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins», voilà une maxime maintes fois répétée et commentée par les fondateurs du socialisme1. Elle signifie que chacun apporte à la société ce qu’il est capable de lui apporter, ni plus, ni moins, et qu’en échange, la société lui garantit ce dont il a besoin pour vivre et s’épanouir.

Ces progrès que la bourgeoisie ne peut tolérer

la chronique de Jean-Marie Meilland • Jusqu'aux années 1970, qu'on ait cru ou non à un sens de l'histoire, on pouvait penser que dans le Nord la situation politique et sociale s'était depuis trois siècles régulièrement améliorée. Avec optimisme, on jugeait que cette tendance allait se poursuivre. Aujourd'hui, on doit bien constater qu'on vit plus que jamais sous la dictature de la bourgeoisie, qui trie entre les améliorations qui lui plaisent et celles dont elle ne veut pas.

le revenu de base inconditionnel: légalisation de la société à deux vitesses

La chronique de Jean-Marie Meilland • On a récemment distribué des billets de dix francs à la gare de Zürich. J’aurais sans doute été du nombre (petit paraît-il) de ceux qui ont refusé le cadeau. L’argent sert en effet à acheter, et si on ne me demande rien en échange, j’ai la fâcheuse impression que c’est moi que l’on commence à acheter.

Le film demain ouvre des portes sur l’avenir

La chronique de Jean-Marie Meilland • Le film Demain (1) suscite un vif intérêt. Il est particulièrement bien adapté à cette période où tant d’inquiétudes se manifestent dans les pays du Nord, par rapport à l’évolution économique, par rapport à la crise environnementale, par rapport aux drames des migrations. Et cet intérêt me semble largement mérité. Alors que nombre de films et d’ouvrages critiques offrent de magistrales dénonciations des situations inacceptables et d’excellentes propositions pour ce qu’il faudrait faire, le film Demain s’attache plutôt à présenter ce qui se fait déjà, ce qui est déjà plus encourageant.

Ces sentiments qui mènent le monde

Philosophie • Les sentiments mènent certainement le monde. Car ils restent la réalité de base, le terreau vivant, dans lequel s’enracinent, évoluent et s’achèvent les multiples activités humaines. Ce sont des sentiments qui motivent à agir, des sentiments qui soutiennent l’action en train de s’accomplir, et des sentiments enfin qui naissent de l’action effectuée. Le grand Spinoza, dans l’Ethique, explique comment notre tendance à persévérer dans l’être s’exprime constamment à travers différents sentiments positifs et négatifs. Que nous ayons conscience d’une augmentation, d’un perfectionnement de notre être, nous éprouvons de la joie. Que nous ayons conscience d’une diminution, d’un affaiblissement de notre être, nous éprouvons de la tristesse...