Représentation des femmes au parlement: «Comme si on n’élisait que des hommes compétents!»

La chronique féministe • Comme pour Nadine Morano, dès que l’on tend un micro à Christian Lüscher (PLR), on est sûr-e qu’il va dire une sottise. Lors de l’émission «Forum» de lundi 5 octobre sur la RTS, à propos de la représentation des femmes, il parle de leurs «compétences», seul critère valable selon lui, et conclut par l’inutilité des quotas «puisque l’on y arrive sans ça». Le coup des compétences, on nous le fait à chaque élection. Bon sang, comme si, du côté des hommes, on n’élisait que des hommes compétents!

Et si l’on parlait de sexualité ?

La chronique féministe • «Cachez ce sein que je ne saurais voir», faisait déjà dire Molière à l’hypocrite Tartuffe. Pour changer des horreurs qu’on nous déverse quotidiennement : le drame des réfugiés, les propos infâmes de politiciens français et suisses à leur égard, les scandales en tous genres, comme les corruptions de la FIFA et la tricherie de VW, parlons un peu de sexualité. Cela nous permettra également de dire adieu à l’été.

Un été 2015 fort en misogynies

La chronique féministe • Malgré la pause estivale et les journaux qui maigrissent pendant deux mois, le monde a connu son content de mauvaises nouvelles: les attentats terroristes qui, eux, ne connaissent pas de vacances, la crise en Chine, qui va probablement plomber l’économie mondiale, la Grèce étranglée, où les morts, désormais, sont plus nombreuses que les naissances, et ce flux continu de migrants qui viennent de partout et tentent de passer les frontières européennes.

Familles monoparentales pauvres: une bombe à retardement

La chronique féministe • Récemment, Caritas a publié une étude* sur les familles monoparentales (dont 86% sont gérées par des femmes). Les résultats sont sans appel: la pauvreté les touche 4 fois plus que les familles avec deux adultes et deux enfants. Un foyer monoparental sur 6 est confronté à la précarité en Suisse (30'000, soit 16,5%). La situation est analogue en France...

Assignée femme

La chronique féministe • Avec la récente transition publique de Caitlyn Jenner, femme trans américaine connue auparavant pour ses exploits en athlétisme, le débat sur l'identité féminine fait rage, principalement entre féministes radicales et femmes trans, ces dernières accusées de vouloir redéfinir cette identité pour tout le monde. Évidemment, en féminisme, la notion de femme est centrale. Ça a l'air simple, et pourtant cela ne l'est pas. En fait, qu'est-ce qui fait une femme?...

A quand le congé paternité en Suisse?

La chronique féministe • Il a fallu attendre 2004 pour que la Suisse accorde un congé maternité (après plusieurs refus par le peuple en 1984, 1987, 1999). Il est de 14 semaines (comme en Allemagne et à Malte, les pays les plus pingres de l’UE), pendant lesquelles la mère touche 80% de son salaire. Les pays de l’Est figurent parmi les plus généreux, et la Suède remporte la palme, avec 75 semaines. Qu'en est-il du congé paternité?

Mépris universel envers les femmes

La chronique féministe • Récemment, lors d’une table ronde, une féministe a dit que les viols, les tournantes, etc. sont le résultat du profond mépris que la société nourrit envers les femmes. Moi qui utilise plutôt le concept de «sexisme», j’ai été frappée par la tranquille affirmation de ce «mépris». La société fonctionne sur le dénigrement des femmes, qui a traversé les siècles jusqu’à aujourd’hui. C’est la plupart du temps inconscient, mais mille propos et actions du quotidien en révèlent la profondeur. Prenons quelques exemples.

Les libérateurs de 1945 furent aussi des violeurs

La chronique féministe • Le 8 mai (le 9 en Russie), on a commémoré les 70 ans de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, qui fut la plus coûteuse en vies humaines de toute l’histoire de l’humanité. Cet anniversaire donne l’occasion de rappeler les différentes étapes du conflit, de voir ou revoir les images des crimes abominables commis par les nazis. Pourtant, il y a une chose qui fut longtemps occultée: les 2 millions d’Allemandes violées lorsque les Russes prirent Berlin, mais aussi les 14'000 femmes violées par les troupes américaines en Angleterre puis en Normandie (selon l’historien Robert J. Lilly), les 860'000 femmes et jeunes filles, ainsi que des hommes et de jeunes garçons violés par des soldats alliés à la fin de la guerre et dans la période d’après-guerre...