Aujourd’hui, comme en 1991, j’ai participé à la grève des femmes à La Chaux-de-Fonds.

Déjà il y a 20 ans, je me sentais privilégiée par rapport à d’autres femmes que je côtoyais. J’étais une femme privilégiée dans mon travail, dans mon foyer, dans mon salaire, dans ma vie sociale, et cette grève je l’ai faite par solidarité.

20 ans après, on est au 21ème siècle, et l’inégalité des salaires continue d’être subie par les femmes de diverses professions : cela va de la femme de ménage aux diplômées qui exercent à côté des hommes les professions d’horlogères, dessinatrices, mécaniciennes, radiologistes ou infirmières. En plus, c’est presque toujours l’homme qui est choisi pour exercer la fonction de dirigeant.

Comme parler de son salaire est tabou, on ne peut pas savoir vraiment combien nos collègues gagnent.

Mais la discrimination est aussi socialement subie par les hommes par rapport au congé parental, où s’ils souhaitent diminuer leur temps de travail et rester au foyer pour s’occuper des enfants entre autres.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire en matière d’égalité entre homme et femme.