Rappeur communiste emprisonné

Courrier des lecteurs • L’arrestation en Espagne de l’artiste Pablo Hasél crée la polémique. (Par Secours rouge, Genève)

Depuis le 16 février, jour de l’arrestation de l’artiste qui s’était retranché avec des militants dans une université à Lleida, plusieurs manifestations de soutien ont eu lieu à travers l’Espagne, dont certaines ont donné lieu à des affrontements avec la police à Barcelone.
Une condamnation de 9 mois de prison avait été prononcée fin juin à l’encontre du rappeur (de son vrai nom, Pablo Rivadulla i Duróqui, ndlr) pour des Tweets antimonarchiques et contre la police.

Début février, l’Audencia National a confirmé la peine et Pablo Hasél avait dix jours pour se présenter aux autorités et se faire incarcérer. La condamnation de l’artiste, qui est un farouche opposant à la monarchie et un soutien affirmé auPCE(r) (Parti communiste espagnol-reconstitué), crée la polémique en Espagne. Il a notamment reçu de nombreux soutiens, notamment ceux de Pedro Almodovar, de l’acteur Javier Bardem ou celui de Podemos. La droite et l’extrême droite sont, quant à elles, scandalisées par les nombreux soutiens dont bénéficie Pablo Hasél. A noter que ce n’est pas la première fois que l’Etat espagnol condamne des artistes pour leurs propos. En effet, il y a quelques années, le rappeur catalan Valtònyc avait été condamné pour insulte à la couronne, pour son soutien aux Grapo (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre) et à l’ETA.