Renens restera-t-elle une cité rouge?

Communales vaudoises • A Renens, le PS et les Verts ont chacun fait élire un candidat et une candidate au premier tour. Municipaux sortants, les représentants de la Fourmi Rouge, Karine Clerc et Didier Divorne sont en ballottage favorable

Karine Clerc et Didier Divorne veulent défendre un programme résolument à gauche. (Luc Chessex)

Quelle sera la stratégie pour l’élection à la Municipalité au deuxième tour pour vous et Didier Divorne?

Karine Clerc La Fourmi Rouge est très contente d’avoir gagné un siège au Conseil Communal aux dernières élections. Forte de ce résultat (18 sièges, donc +1), elle souhaite maintenir ses deux sièges à la Municipalité. Les Verts et le PS nous proposent une alliance avec une seule Fourmi rouge, mais nous souhaitons garder nos deux sièges, qui sont aujourd’hui pleinement justifiés, et bien investis.

La Fourmi rouge est le deuxième parti de Renens derrière le PS. Votre réaction?

La Fourmi Rouge existe à Renens depuis 40 ans. Elle est à l’origine des nombreuses réalisations porteuses d’une ville ambitieuse pour sa population, sur tous les plans: économiques, urbains, culturels et sociaux. Elle contribue à faire vivre cette ville, dans les quartiers, au sein des nombreuses associations qui l’animent et d’actions ponctuelles qui rassemblent des gens différents autour de sujets qui les concernent: un chaudron de risotto pour fêter la grève des femmes ou des actions destinées aux plus vulnérables permettent à chacun.e de partager ce qu’il et elle a de meilleur. C’est notre marque de fabrique. Le partage! Sur la place comme dans les caisses de l’Etat, puisque nous défendons également à une fiscalité équitable. Nous sommes fier.ère.s de voir que la population nous soutient et nous reconnaît.

Quels seront les projets prioritaires à mener au cours de la prochaine législature?

Une ville qui se développe, ce sont plusieurs couches à penser en même temps: des routes, des logements, des aménagements urbains, des transports publics, de même qu’un travail avec les autres communes, avec les services cantonaux, et au fil de l’actualité. Et en même temps, agir au présent pour la population. Agir à rendre les nouveaux logements accessibles, à développer l’accueil de jour, à impliquer les acteurs locaux dans de nouveaux projets culturels, à faire rêver, à donner une place aux jeunes, à leur permettre de contribuer à leur ville aussi. Soutenir les collectifs en place, qui sont nos relais vers la population, et vraiment travailler avec eux, les consulter, les rendre visibles. Et permettre aux gens de connaître leurs droits, les encourager à les employer et les défendre, redonner
espoir aux personnes qui se sont résignées, élargir le regard pour sortir de l’ombre les publics les plus vulnérables. Nous voulons favoriser le bien-être: se sentir en sécurité, confiant et pleinement inscrit.e dans la cité. Cela passe par un accès aux informations, aux évolutions, qui permettent aux gens de se mobiliser dans un monde où rien n’est acquis, mais dans lequel il y a aussi de belles choses, et de belles personnes!