Le Collectif du Roseau de Sauvabelin fait plier Lausanne

Vaud • Face à cette situation et à l’ouverture du collectif à se déplacer, Natacha Litzistorf précise que la Ville serait disposée à proposer un autre lieu d’occupation «plus sain et moins dangereux» à Lausanne, sans vouloir préciser son emplacement.

A l ’abandon depuis 2015 et dans un état insalubre, l’Auberge de Sauvabelin vient d’être occupée par le collectif du Roseau. Regroupant des jeunes de tous horizons, défendant un modèle alternatif de vie «s’articulant autour de valeurs humanistes aujourd’hui trop souvent reléguées au second plan dans notre société comme l’égalité, le partage, la solidarité, l’autogestion, l’horizontalité et la créativité», celui-ci a envoyé une missive à la Municipalité pour qu’elle entre en matière sur un contrat de prêt à usage.

Contactée, la Municipale écologiste en charge du logement, environnement et architecture à Lausanne, Natacha Litzistorf, qui a déjà rencontré le collectif par deux fois, est prête à entrer en matière. «Leur projet est sérieux, avec une vision et le collectif est organisé et respectueux. Dans le même temps, et par son action, il montre certaines failles de notre dispositif d’accueil pour les personnes précarisées ou vulnérables. Avec mon collègue en charge de la sécurité, Pierre-Antoine Hildbrand (PLR) et le Syndic, Grégoire Junod, nous avons décidé de ne pas les expulser, d’autant plus que la police n’a pas pu intervenir dans les temps légaux du fait d’une défaillance du détecteur de présence installé dans l’auberge», explique-t-elle.

«Une visite du site a cependant confirmé que le lieu était insalubre et représentait une certaine dangerosité. Le collectif s’est lui-même rendu compte après une semaine que le manque d’électricité et de chauffage était des obstacles, d’autant plus que les risques d’inondations sont avérés. Il est impossible de pouvoir rénover le bâtiment, comme l’a demandé une motion d’une élue du Conseil communal (de Laura Manzoni (POP), ndlr), car elle impliquerait des travaux lourds et de facto l’éviction du collectif», souligne encore l’élue écologiste. Face à cette situation et à l’ouverture du collectif à se déplacer, Natacha Litzistorf précise que la Ville serait disposée à proposer un autre lieu d’occupation «plus sain et moins dangereux» à Lausanne, sans vouloir préciser son emplacement pour l’instant puisque cela doit être discuté au sein de la Municipalité