Ces progrès que la bourgeoisie ne peut tolérer

la chronique de Jean-Marie Meilland • Jusqu'aux années 1970, qu'on ait cru ou non à un sens de l'histoire, on pouvait penser que dans le Nord la situation politique et sociale s'était depuis trois siècles régulièrement améliorée. Avec optimisme, on jugeait que cette tendance allait se poursuivre. Aujourd'hui, on doit bien constater qu'on vit plus que jamais sous la dictature de la bourgeoisie, qui trie entre les améliorations qui lui plaisent et celles dont elle ne veut pas.

le revenu de base inconditionnel: légalisation de la société à deux vitesses

La chronique de Jean-Marie Meilland • On a récemment distribué des billets de dix francs à la gare de Zürich. J’aurais sans doute été du nombre (petit paraît-il) de ceux qui ont refusé le cadeau. L’argent sert en effet à acheter, et si on ne me demande rien en échange, j’ai la fâcheuse impression que c’est moi que l’on commence à acheter.

Le film demain ouvre des portes sur l’avenir

La chronique de Jean-Marie Meilland • Le film Demain (1) suscite un vif intérêt. Il est particulièrement bien adapté à cette période où tant d’inquiétudes se manifestent dans les pays du Nord, par rapport à l’évolution économique, par rapport à la crise environnementale, par rapport aux drames des migrations. Et cet intérêt me semble largement mérité. Alors que nombre de films et d’ouvrages critiques offrent de magistrales dénonciations des situations inacceptables et d’excellentes propositions pour ce qu’il faudrait faire, le film Demain s’attache plutôt à présenter ce qui se fait déjà, ce qui est déjà plus encourageant.

Ces sentiments qui mènent le monde

Philosophie • Les sentiments mènent certainement le monde. Car ils restent la réalité de base, le terreau vivant, dans lequel s’enracinent, évoluent et s’achèvent les multiples activités humaines. Ce sont des sentiments qui motivent à agir, des sentiments qui soutiennent l’action en train de s’accomplir, et des sentiments enfin qui naissent de l’action effectuée. Le grand Spinoza, dans l’Ethique, explique comment notre tendance à persévérer dans l’être s’exprime constamment à travers différents sentiments positifs et négatifs. Que nous ayons conscience d’une augmentation, d’un perfectionnement de notre être, nous éprouvons de la joie. Que nous ayons conscience d’une diminution, d’un affaiblissement de notre être, nous éprouvons de la tristesse...

«Ceux qui se détournent des choses simples pour de soi-disant grandes idées ou grandes œuvres perdent une part notable de ce qui donne son prix à la vie»

La chronique de Jean-Marie Meilland • George Orwell écrivait: «Je pense qu'en conservant l'attachement de son enfance à des réalités telles que les arbres, les poissons, les papillons et (…) les crapauds, on rend un peu plus probable la venue d'un avenir pacifique et honnête…»1. Il indiquait ainsi l'importance qu'il fallait selon lui accorder aux choses simples, celles qui sont la source des vrais plaisirs de la vie quotidienne.

Christophe Guilluy, un intellectuel de gauche qui fait le jeu du FN

La chronique de Jean-Marie Meilland • Certains intellectuels français se déclarant de gauche manifestent aujourd'hui quelques complaisances pour le Front National. Ils constatent la conversion du PS au néolibéralisme et l'incapacité actuelle de la gauche radicale française à reprendre l'initiative d'une vraie transformation sociale. Les succès grandissants d'un FN au discours de plus en plus gauchisant les incitent à voir dans le parti nationaliste des éléments d'issues pour les classes dominées.

«The Times They Are a-Changin» (Les Temps changent) (1964), une chanson d’espérance de Bob Dylan

La chronique de Jean-Marie Meilland • En 1964, durant une phase de grande mutation culturelle et politique, Bob Dylan faisait paraître, dans un album du même nom, la célèbre chanson The Times They Are a-Changin' (Les Temps changent)1. C'est avec une tonalité prophétique et sur une musique rythmée évoquant une marche conquérante que le jeune poète appelait à prendre conscience de transformations profondes et imminentes, censées tout emporter sur leur passage...

Les médias, la démocratie et les petits partis

LA chronique de Jean-Marie Meilland •
Membre d’un petit parti cantonal de gauche radicale, la Gauche valaisanne alternative, je suis avec mes camarades confronté à un problème inhérent à une petite formation politique. Bien que notre organisation existe depuis plusieurs années et que nous ayons déjà participé à plusieurs élections aux niveaux fédéral, cantonal et communal, de nombreux-ses concitoyen-ne-s ignorent encore notre existence. Le nom de Gauche que nous portons peut certes expliquer pour certains notre manque de visibilité, du moment que les médias parlent toujours de gauche pour désigner le PS et les Verts. Mais le problème dépasse largement cette affaire de nom...