Les électeurs jurassiens sont appelés à se prononcer sur la loi-cadre sur la gestion des eaux (LGE). Avec la création d’un fonds cantonal des eaux.
Le simple fait de créer un fonds en prélevant sur la consommation d’eau une taxe dérisoire pour avoir accès à un bien que l’on définit enfin comme étant un bien commun a suscité l’opposition de 17 communes. Pourtant, participer à l’entretien des divers réseaux pour bénéficier d’une eau de qualité, gérée selon des principes de développement durable, qui restent encore modestes, n’est que légitime et moralement nécessaire.
Les opposants à la loi brandissent le spectre d’un impôt déguisé. C’est malhonnête. La contribution de chacun ne dépendra pas de son revenu, mais de ses habitudes de consommation d’or bleu. Ce bien essentiel qu’est l’eau doit être respecté et utilisé avec parcimonie, c’est aussi le message que véhicule la LGE.
L’interconnexion des réseaux fait que cette gestion ne peut plus être une compétence communale. L’inactivité de certaines municipalités a des influences aussi sur celles qui consentent les financements nécessaires. Si cette loi n’est pas adoptée, les communes qui entreprendront des travaux d’entretien de leur réseau, d’eau potable ou d’eaux usées, des berges de leur cours d’eau, n’auront d’autre possibilité que d’augmenter leur propre taxe ou d’augmenter leur quotité d’impôt. Or, si l’on ne se limite pas à une ou deux décennies, on peut affirmer que toutes les communes devront assurer des travaux d’entretien, aujourd’hui, demain ou après-demain.
Toutes auront recours, un jour ou l’autre, au fonds que l’on entend constituer.
10 francs de plus par mois pour une famille de 4 personnes, si elle consomme toujours autant d’eau et n’adopte pas de gestes simples pour économiser ce bien précieux, c’est une facture bien modeste pour assurer un approvisionnement en eau aussi aux générations futures. Consciemment, résolument, il faut voter OUI à la LGE.
Une pluie d’interventions
Au parlement jurassien, le groupe POP/ Combat Socialiste/ les Verts ont fait feu de tout bois. Pour le groupe, Hubert Godat a déposé une motion « pour davantage de transparence sur le subventionnement des partis politiques par des bailleurs de fonds privés ». L’affaire est d’autant plus chaude depuis que l’on a appris les montants que versait, par exemple, une banque comme….UBS aux partis de droite. Hubert Godat a donc demandé au gouvernement jurassien qu’il affirme son adhésion au principe d’un subventionnement transparent et équitable de tous les partis politiques, à l’échelon fédéral, cantonal et communal, en donnant l’exemple, et ce en proposant au Parlement des dispositions législatives cantonales en matière de financement des partis politiques, plus particulièrement en prévoyant des dispositions permettant une publicité des comptabilités de ceux-ci.
Quid des bourses d’étude ?
Le popiste Rémy Meury avait demandé en 2008 qu’il soit possible de verser de façon anticipée des bourses d’études aux étudiants. Les parents doivent souvent attendre leur taxation d’impôt définitive pour savoir s’ils seront aidés et recevront une subvention. Pourtant, une année après, rien n’a bougé. Le député dépité a donc réitéré son appel pour que le gouvernement prenne les dispositions nécessaires permettant d’effectuer des avances sur des bourses d’études pour les dossiers ne présentant que peu de risques de modification fiscale fondamentale.
L’écologiste Erica Hennequin n’aime pas les vieux papiers qui traînent partout, et surtout s’il s’agit des journaux gratuits qui jonchent le sol après lecture. Elle a donc déposé une question écrite pour savoir s’il existait un accord avec les éditeurs pour la prise en charge du ramassage et du recyclage. Considérant aussi que l’information délivrée s’apparente souvent davantage à du marketing et qu’une partie du contenu n’est pas destinée aux écoliers qui consomment ces journaux, elle a demandé ce que le gouvernement entend faire pour protéger les plus jeunes.
En verve, la députée a aussi déposé une motion pour que l’exécutif cantonal prenne les dispositions nécessaires afin qu’il n’y ait, dans le Jura, aucune production d’agrocarburants à partir de végétaux cultivés dans ce seul but et ce durant les 5 prochaines années. Manger ou conduire, il faut choisir.