Le POP neuchâtelois soutient le référendum contre les cadeaux fiscaux

« Le POP invite ses membres et ses sympathisants à le signer et à le faire signer le référendum cantonal contre la baisse de la fiscalité des entreprises. » Deux semaines après la décision d’un groupe de citoyens de s’opposer aux cadeaux fiscaux aux entreprises, décidée par le Grand Conseil (notre dernière édition), le parti...

« Le POP invite ses membres et ses sympathisants à le signer et à le faire signer le référendum cantonal contre la baisse de la fiscalité des entreprises. » Deux semaines après la décision d’un groupe de citoyens de s’opposer aux cadeaux fiscaux aux entreprises, décidée par le Grand Conseil (notre dernière édition), le parti a décidé d’appuyer le mouvement. Dans un communiqué de presse, le POP considère que cette opposition citoyenne « devrait permettre d’ouvrir un débat public nécessaire visant à approfondir le rôle de l’Etat et la place de l’économie et de la finance au sein de la société ». Il souligne aussi qu’il importe d’ouvrir un débat plus général. « Dans notre canton, la fiscalité des entreprises était tellement aberrante qu’une diminution importante de leur taux d’imposition est sensée permettre une augmentation des recettes et par là même une baisse ultérieure de l’impôt des personnes physiques. En vérité, pour un esprit rationnel, ce scénario est presque cocasse…, mais démontre bien à qui profite le crime et combien le système est pervers ! A très court terme, cette loi est plus utile que juste (mais elle est incohérente) », précise le POP.

La Constitution fédérale responsable de ce cauchemar fiscal

Pour changer la donne, le parti considère qu’il n’existe qu’une seule solution. « Il faudrait remonter à l’origine de ce cauchemar fiscal, c’est-à-dire à l’article 129, alinéa 2, de la Constitution fédérale qui stipule que : “Les barèmes, les taux et les montants exonérés de l’impôt, notamment, ne sont pas soumis à l’harmonisation fiscale.” Pour supprimer cette concurrence fiscale exacerbée, qui ne profite qu’aux plus riches, il faudrait donc proposer une initiative fédérale et récolter plus de 100’000 signatures ! De plus, pour qu’elle soit admise, il faudrait la double majorité du peuple et des cantons ! La démarche risque d’être longue. »