Louise Pousaz, militante modeste mais infatigable

Hommage • Louise Pousaz approchait de ses 90 ans lorsqu’elle s’en est allée. Le vide laissé par le décès d’Etienne, son mari, était insupportable. Il y a quelques mois seulement, elle interrompait son activité hebdomadaire à l’expédition de Gauchebdo, qu’elle appelait encore la VO. Petite femme au magnifique sourire, yeux pétillants, pommettes toutes rouges, il faisait bon...

Louise Pousaz approchait de ses 90 ans lorsqu’elle s’en est allée. Le vide laissé par le décès d’Etienne, son mari, était insupportable. Il y a quelques mois seulement, elle interrompait son activité hebdomadaire à l’expédition de Gauchebdo, qu’elle appelait encore la VO. Petite femme au magnifique sourire, yeux pétillants, pommettes toutes rouges, il faisait bon bavarder avec elle, l’expédition du journal terminée, autour d’un petit coup de blanc.

Née en 1922 en Haute Savoie, la vie n’a pas été tendre dans sa jeunesse : orpheline de sa mère, on la plaça dans un pensionnat tenu par des religieuses, connu pour sa discipline de fer. A 25 ans, elle souffrait de la tuberculose et passa de long mois en sanatorium, où elle connut son futur époux, Etienne. La vie est devenue plus agréable. Le couple Pousaz, c’est l’image de ces travailleurs, militants modestes et infatigables, qui sont l’histoire du Parti du Travail, les petites mains qui distribuent les tracts, plient les circulaires, qui sont la réussite des mémorables kermesses populaires de la salle communale de Plainpalais et des fêtes des Cropettes, ces braves gens qui ont conservé intact leur capacité de s’indigner contre toutes les formes d’injustice, qui sont animés de la volonté de bâtir une société de paix, délivrée des guerres, du racisme, de l’exploitation, de la misère, du chômage. Louise et Etienne Pousaz ont donné ce qu’ils avaient de meilleur en eux. Celles et ceux qui ont eu la chance de les côtoyer en garderont un impérissable souvenir.

La direction du Parti du Travail et l’équipe de Gauchebdo présentent leurs sincères condoléances à leur fille Josiane, à son compagnon Henri et à toute la famille.