Dans une lettre ouverte aux autorités suisses et World Economic Forum (WEF), les représentants en Suisse du Polo Democratico Alternativo et les associations Aipazcomun, Arlac et Asolatino ont protesté contre la présence à Davos du président colombien Juan Manuel Santos. « Nous rappelons aux autorités suisses et aux organisateurs du Forum de Davos que les affaires économiques doivent avoir comme condition éthique préalable le respect des droits fondamentaux et nous demandons à la Confédération que tout accord économique signé avec la Colombie veille au respect des droits des travailleurs colombiens. » Or, en dans ce pays, rappellent les auteurs de la lettre, « 7’500 prisonniers politiques sont toujours incarcérés dans des conditions méprisantes, les syndicalistes et les défenseurs des droits humains continuent d’être victimes de la guerre sale du régime et de ses forces paramilitaires, 4 millions et demi de déplacés internes attendent la récupération de leurs terres. » Succédant à Alvaro Uribe, Juan Manuel Santos était ministre de la Défense du précédent gouvernement. « Durant son mandat, afin de démontrer « l’efficacité » des forces armées colombiennes, des milliers de Colombiens sont morts et ont été présentés comme des insurgés morts au combat. La vérité a été rapidement établie, par la justice colombienne elle-même : ces « morts au combat » étaient en réalité des civils victimes d’exécutions extrajudiciaires. » Partisans d’une solution politique au conflit colombien, les auteurs de la lettre ouverte ont reçu le soutien de diverses organisations suisses comme le Parti du Travail et l’Organisation socialiste libertaire (OSL).