La gauche morgienne a un solide appétit

ELECTIONS COMMUNALES • Socialistes, Verts et POP lancent cinq candidats à l'exécutif, dans le sillage de la syndique Nuria Gorrite.

Socialistes, Verts et POP lancent cinq candidats à l’exécutif, dans le sillage de la syndique Nuria Gorrite.

La gauche morgienne a de l’ambition. Forts de 4 élus (3 PS et 1 Vert) à l’exécutif, les socialistes, les Verts et le POP briguent cinq sièges sur sept à la Municipalité, tout comme à Yverdon-les-bains. « Le popiste Jean-Bernard Thürler a été invité sur la liste, mais il a finalement décliné l’offre », rappelle le conseiller communal popiste Raul Ramirez. Y a-t-il de quoi être fier du bilan ? En septembre dernier, les municipaux socialistes et écologiste s’avouaient en tout cas satisfaits de leur action. La syndique Nuria Gorrite s’était félicitée du développement dans l’accueil de la petite enfance ou de la mise en place d’une aide au logement. Les sortants socialistes Yves Paccaud et Eric Züger et l’écologiste Sylvie Morel-Podio s’avouant contents de l’implantation de vélos en libre-service et de l’avancement de plusieurs projets urbanistiques majeurs (développement de la zone de la Gare Sud ou création d’écoquartiers à La Longeraie et aux Eglantines). Eric Bugger, en charge des finances, s’était réjoui aussi que la commune ait réduit son endettement. « Ceci place notre commune dans une bonne situation pour assumer sereinement ses obligations de ville centre en matière d’infrastructures, d’offre d’accueil des enfants ou d’activités culturelles et sportives », avait-il noté.

Ce quatuor, auquel s’adjoint l’ancien président du Conseil communal, Vincent Jacques, se fixe deux priorités pour la législature qui vient. Il veut soutenir la construction de logements, accessibles à la classe moyenne et aussi aux plus défavorisés. Il entend aussi développer l’offre en matière de transports publics, avec des tarifs réduits pour les jeunes. « Pour notre part, nous défendons aussi le principe de la gratuité des transports pour les enfants », précise Raul Ramirez.

Le conseiller communal voudrait aussi que soit créée une maison des associations à Morges. Il voudrait aussi que soient institués des contrats de quartiers pour développer la participation citoyenne. « Pour l’heure, nous n’avons pas encore finalisé ces deux projets », précise-t-il. Face à cette gauche rassemblée, la droite qui part divisée comme dans d’autres communes vaudoises, mise avant tout sur les thèmes de la sécurité et défend la pose de caméras de surveillance. « Une étude a montré que la criminalité restait faible », souligne Raul Ramirez, qui s’oppose aux caméras et défend une police de proximité. Décongestionner aussi le centre de Morges reste aussi une priorité. « Des places de parking ont été supprimées, pour faire de la place aux transports publics, mais il faut faire plus », note le militant popiste.

L’autre enjeu morgien se situe au niveau du Conseil communal. La gauche détient un siège de plus que la droite, avec 51 strapontins contre 49. Celle-ci veut donc renforcer ses positions au législatif, même si les Verts ont décidé de partir seuls, ce qui pourrait coûter des sièges à la liste Socialistes, POP et Indépendants. « Nous partons confiants. Nous travaillons au coude à coude avec nos partenaires. Ils nous écoutent et nous sommes respectés », précise Raul Ramirez, qui n’a qu’un regret : « Nous avions décroché sept sièges pour le POP en 2006, mais il y a plusieurs démissions en cours de législature, ce qui fait que nous ne disposons plus que de 5 sièges. Nous devons absolument renforcer notre groupe. »