Avec vingt-trois élus, Renens est la fourmilière du POP

La Fourmi Rouge devient le premier parti de Renens. La gauche combative brille aussi à Yverdon et Aigle, mais sort du Conseil communal de Nyon. Tous les résultats.

La Fourmi Rouge devient le premier parti de Renens. La gauche combative brille aussi à Yverdon et Aigle, mais sort du Conseil communal de Nyon. Tous les résultats.

A Renens, la prédominance du POP – Fourmi Rouge atteint un nouveau sommet. La formation décroche trois sièges de plus et compte aujourd’hui 23 conseillers communaux, devenant le premier parti de la ville de l’Ouest lausannois. Les socialistes perdent trois sièges et descendent à 18, alors que les Verts en perdent un et se retrouvent à 10 sièges. L’UDC fait son entrée au Conseil communal en décrochant dix sièges. A la Municipalité de Renens, la gauche avait décidé de présenter ses quatre élus sur une liste unique. Une tactique qui a marché. La syndique Marianne Huguenin (POP) est réélue, précédée par les deux socialistes, Jean-François Clément et Myriam Romano-Malagrifa. Tinetta Meystre (Verts) et Jean-Pierre Rouyet (POP) décrochent aussi la timbale. La droite est en ballottage face à l’UDC pour les deux derniers sièges. Les trois partis de gauche se proposent de continuer « à améliorer à tous les niveaux la qualité de vie des habitants de la commune ». Cela passera par la création de logements garantissant la mixité dans les quartiers pour toutes les catégories de la population, la défense de transports publics performants (gare rénovée, nouvelle ligne de tram) ou la création de nouveaux espaces de culture et de rencontre. La Ville entend aussi informer les habitants sur le rôle et l’action des autorités afin d’augmenter le taux de participation politique aux élections.

A Yverdon-les-Bains, la Liste Solidarité & Ecologie – La Gauche a profité de la candidature du jeune Thomas Jenni à la Municipalité pour se renforcer. La liste maintient ses six sièges avec Hélène Grand, Thomas Jenni, Martine Grey-Taillard, Bexhet Halimi, Mathias Humbert et Gnanaseelan Subramaniam. La majorité du Conseil communal reste à droite. Le Mouvement des citoyens vaudois n’entre pas au législatif. Le ballottage est général à la Municipalité et le syndic socialiste Daniel Von Siebenthal devra attendre le 3 avril pour savoir s’il est réélu.
A Aigle, la liste du Parti socialiste et du POP décroche 13 sièges sur les 70 du législatif. Les candidats du POP que sont Bernard Borel, Eric Butticaz, Daniel Peppicelli, Alain Pesse et Fabienne La Rosa sont élus. Le candidat socialiste Daniel Girardin reste dans la course pour décrocher un des deux derniers sièges à la Municipalité.

Michel Bühler donne le la à Sainte-Croix

A Prilly, le POP qui présentait 10 candidats perd un peu de terrain, passant de six sièges à quatre. L’ancienne secrétaire du POP, Isabelle Aparicio, est réélue. Le PS perdant deux sièges et les Verts en gagnant un. La majorité reste à droite. L’UDC se renforçant, passant de 5 sièges à 9.

A Morges, les cinq candidats de la gauche sont élus au premier tour à la Municipalité, dans le sillage de la socialiste Nuria Gorrite. L’écologiste Sylvie Morel-Podio ainsi que les sortants socialistes, Yves Paccaud et Eric Züger, passent l’épaule, de même que le petit nouveau, Vincent Jaques. Au législatif, la liste PS, POP et Indépendants perd pourtant quatre sièges, passant de 42 à 38, les Verts en récupérant 3, en décrochant 12 sièges. Pour le POP, n’est élu que Jean-Bernard Thüler. Le Conseil communal avalise une égalité absolue entre droite et gauche au législatif.

A Ecublens, l’ancien député Jean-Paul Dudt est élu sur une liste de socialistes et d’indépendants, de même que Daniel Rod à Chavannes. A Chavornay, Raymond Maillefert, qui se présentait sur une liste indépendante de gauche, ne passe pas. Il en va de même de Pierre Jeanneret à Bourg-en-Lavaux, Luca Bagiella à Lutry ou Daniel Vez à Morrens. A Baulmes, le jeune étudiant Jean-Baptiste Blanc est quant à lui élu sur une liste communale. A Sainte-Croix, l’auteur-compositeur et chanteur Michel Bühler, parti sur une liste PS, donne le la en finissant meilleur élu de tout le législatif avec 873 voix.

Claude Dupertuis reste en course

A Nyon, s’est produit un vrai Trafalgar. La liste POP – La Gauche ne décroche aucun siège, mettant fin à une présence depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Comment expliquer cet échec ? Pour Larry Sarrasin, président du POP local, plusieurs raisons expliquent cette issue. Il y a d’abord le fait que plusieurs personnalités très connues, comme Madeleine Forel ou Nelly Wuichet, ne se représentaient pas. « On a un peu négligé la relève », souligne le jeune militant. L’alliance avec La Gauche a aussi manqué de visibilité. « On a manqué d’anticipation. On aurait dû aussi commencer notre campagne plus tôt pour mieux faire connaître nos candidats », souligne-t-il. Est-ce la fin de la section ? Larry Sarrasin se veut optimiste. « Nous ne serons plus présents au Conseil communal, mais nous allons repenser notre stratégie et lancer des actions politiques propres. Nous allons surmonter cette mauvaise passe », assure-t-il. Avec l’entrée des Verts libéraux – 7 sièges – le conseil communal passe à droite. Reste un problème, celui de l’élection à la Municipalité. La gauche rose-rouge-verte a placé quatre élus au premier tour avec le grand triomphateur Daniel Rossellat, suivi par Olivier Mayor, Fabienne Freymond Cantone (PS), sortants et la nouvelle Stéphanie Schmutz (PS). Quant à l’actuel Municipal popiste, Claude Dupertuis, il se trouve en cinquième place, mais avec plus de 300 voix d’avance sur son suivant. Ses chances sont donc réelles au second tour et la section a décidé de le présenter. « Il y aura trois listes de droite. Elle part donc très divisée Les libéraux et radicaux sont en pleine guerre. Claude Dupertuis qui sera soutenu par le PS a toutes ses chances », explique Larry Sarrasin.