M-Budget à la Ville de Genève

Le budget de la Ville de Genève dépend de manière prépondérante du Canton et c’est l’administration fiscale cantonale qui fixe la somme dont nous disposerons pour l’année. Le faux piège politique qu’est l’interdiction des déficits publics a été largement utilisé par la droite. Ne souhaitant pas accroître les impôts, prétendant l’administration pléthorique ou attendant le...

Le budget de la Ville de Genève dépend de manière prépondérante du Canton et c’est l’administration fiscale cantonale qui fixe la somme dont nous disposerons pour l’année.

Le faux piège politique qu’est l’interdiction des déficits publics a été largement utilisé par la droite. Ne souhaitant pas accroître les impôts, prétendant l’administration pléthorique ou attendant le retour de la croissance comme la Belle au bois dormant son prince charmant, la droite a campé sur ses positions. Il faudra revenir sur les baisses d’impôts concédées aux plus riches par la majorité de droite au Grand Conseil.

Pourtant, il était difficile d’initier un processus de déficit de 1% inutile et coûteux pour la fonction publique et les habitants de notre ville, oubliant que ce déficit hypothéquerait les quatre années à venir. Amorcer un processus de déficit, c’était ouvrir la porte à une dette de plus en plus forte, une inquiétude grandissante, une dégradation permanente des services publics, des appels de plus en plus forts à la réduction des dépenses publiques, des critiques publiques des chômeurs et des personnes qui perçoivent les allocations sociales, etc.

C’est pourquoi 6 conseillers sur 12 d’Ensemble à Gauche n’ont pas soutenu le budget déficitaire de moins d’1%. Pas question d’initier le même carnage qu’au Grand Conseil pour une somme aussi dérisoire. Notre constat était sans appel : la grande part du déficit est due aux réductions d’impôts décidées par la majorité de droite.

Cette année, nous sommes passés entre les gouttes et c’est à la fin de 36 heures de débats qu’a été voté un budget… équilibré, sans dommages notables pour les prestations sociales.