Mark Muller aux petits soins pour ses amis promoteurs

« Le fonctionnement politique de Mark Muller est clair et systématique : il est en phase directe avec les promoteurs privés et les avantages de manière inacceptable. Il est d’ailleurs symptomatique que les promoteurs privés aient été les seuls à prendre ce mois de janvier la défense de Mark Muller, affirmant craindre comme la peste...

« Le fonctionnement politique de Mark Muller est clair et systématique : il est en phase directe avec les promoteurs privés et les avantages de manière inacceptable. Il est d’ailleurs symptomatique que les promoteurs privés aient été les seuls à prendre ce mois de janvier la défense de Mark Muller, affirmant craindre comme la peste l’arrivée d’une nouvelle personne à la tête du Département des constructions et des technologies de l’information (DCTI) qui mettrait fin au régime de connivence actuel. » Le Parti socialiste n’a pas du tout apprécié les dernières initiatives du Conseiller d’état, après ses frasques au Moulin à danses.

Cette semaine, 20 Minutes a révélé que Mark Muller a décidé de louer à l’Etat un bien immobilier appartenant au promoteur Thierry Barbier-Muller, qui a aussi accessoirement été un des donateurs de sa campagne aux élections cantonales. Le prix de cette location qui se monte à 52 millions sur 10 ans – ou 570 frs/m2 ne passe pas. Ce montant paraît prohibitif par rapport à la moyenne des loyers, même si Mark Muller estime que ce bail est conforme aux prix du marché et rappelle que c’est le Conseil d’état qui a validé ce loyer. Peut-être, mais comment justifier que l’intéressé ait refusé de soutenir financièrement la commune de Chancy dans la création de logements d’utilité publique ? Celle-ci en avait la demande, mais Mark Muller a préféré que ce soient des privés qui construisent, selon les informations de la Tribune de Genève.

Le Parti socialiste rappelle aussi que Mark Muller a refusé que l’Etat achète aux Cherpines, préférant là aussi laisser la voie libre aux promoteurs, contrairement aux promesses faites lors de la votation du 18 mai dernier sur le déclassement de cette parcelle à Plan-les-Ouates.

Face à ces écarts systématiques privilégiant l’intérêt privé sur le public, le PS exige que le Conseil d’état prenne des mesures en lançant un audit du DCTI et en confiant le département à une délégation composée de ses membres. Pas en reste, le MCG en appelle à la démission du magistrat libéral.