Le POP ambitionne de maintenir sa majorité au Locle

ÉLECTIONS COMMUNALES NEUCHÂTELOISES • LE LOCLE • Elu depuis 1996 au Conseil communal de la Ville du Locle, Denis de la Reussille sera la tête de liste du POP qui présente cinq candidats à l'exécutif lors des élections communales du 13 mai prochain. Il revient sur les ambitions du parti à l'occasion du rendezvous électoral.

Elu depuis 1996 au Conseil communal
de la Ville du Locle, Denis de la Reussille
sera la tête de liste du POP qui
présente cinq candidats à l’exécutif
lors des élections communales du 13
mai prochain. Il revient sur les ambitions
du parti à l’occasion du rendezvous
électoral.

Cette année, le Locle a dégagé 6 millions
de bénéfice, dont 4 millions ont été
redistribués au fonds d’imposition cantonale.
Comment expliquez-vous ces bons
résultats et comment allez-vous continuer
sur ce chemin ?

Denis de la Reussille Cela fait sept ans
que la Ville est dans les chiffres noirs, ce
qui nous a permis, entre autres, de revaloriser
financièrement les salaires des
employés communaux. Ce bon résultat
est dû à la gestion que nous menons et
aussi à une situation industrielle favorable.
Rappelons que nous comptons
près de 8’000 places de travail pour une
population de 10’500 personnes. A
l’avenir, nous allons continuer à développer
ce point fort qui est l’industrie,
mais aussi le secteur tertiaire et favoriserons
la création de nouveaux quartiers
pour accueillir de nouveaux habitants.
Ces dernières années, nous avons
beaucoup investi dans des infrastructures,
en construisant un système d’épuration
des eaux, de même que dans la
culture. Ces prochaines années, nous
allons investir 15 millions notamment
dans la réalisation d’infrastructures
sportives. Une piscine couverte sera la
bienvenue.

Quelles sont les priorités sociales que
vous allez mettre en avant pour la prochaine
législature ?

Lors de la dernière législature, nous
avons pu augmenter les prestations
complémentaires communales, donner
un coup de pouce pour la création d’un
cabinet groupé de médecins. Notre
priorité est maintenant de renforcer
notre politique pour la jeunesse en
l’étoffant.

Quel est l’objectif de la plateforme de
travail que vous voulez mettre en place ?

Nous voulons continuer de développer
ce programme de réinsertion sociale
dans l’administration communale pour
les chômeurs ou fins de droit,ce qui leur
a permis de retrouver par la suite un
contrat de travail normal. Lors de la dernière
législature, nous avons aussi mis
en place des jardins coopératifs d’insertion
pour les gens en rupture sociale.
Nous allons continuer dans cette voie.

Le Locle a plusieurs fois été attaqué par
le magazine « Bilan » qui avait classé
votre ville comme en étant la moins
attractive de Suisse. Qu’allez-vous faire
pour changer cette image ?

Les critères de classement proposés par
Bilan étaient complètement néolibéraux.
Nous avons voulu y répondre de
manière décalée en créant l’appellation
le Locle, capitale mondiale de la Saint-Valentin, qui est à prendre au second
degré ou en lançant une bande dessinée
sur notre ville. Pour répondre à la
stagnation de la population qui, pour
des raisons de pouvoir d’achat, s’installe
parfois en France voisine, nous voulons
construire de nouveaux quartiers, de
même qu’une meilleure offre sportive.
Parmi nos autres gros chantiers, il y a la
réalisation en tunnel de la H20, la route
de contournement qui permettra de
délester le centre-ville. Nous sommes
aussi pour la création d’un parc naturel
du Doubs qui permettra de développer
un tourisme vert.

Cette année, le POP, les Verts et le PLR
lancent chacun 5 candidats au Conseil
communal, mais les socialistes aucun.
Qu’est-ce que cela signifie pour la future
donne à l’exécutif ?

Les Verts vont, sans doute, entrer à
l’exécutif. Pour notre part, nous comptons
maintenir notre majorité de trois
élus au Conseil communal. Nous allons
tout faire pour la conserver en mettant
en avant notre gestion et notre
approche sociale. Quant aux socialistes,
qui n’ont pas pu préparer la relève, c’est
un fait historique qu’ils ne présentent
aucun candidat. Mais tous les partis
connaissent des difficultés de renouvellement.


(photo Pablo Fernandez)