La fonction publique dans la rue

Pour défendre leurs salaires, retraites et conditions de travail, plus d'un millier de fonctionnaires ont débrayé et manifesté.

Pour défendre leurs salaires, retraites et conditions de
travail, plus d’un millier de fonctionnaires ont débrayé et manifesté.

Pas contents, les travailleurs de la fonction publique genevoise. Ils l’ont fait savoir, en organisant une demi-journée de grève ce jeudi 10 mai dans l’administration et le secteur subventionné. Au cœur de leurs griefs, la décision du Grand Conseil de ne pas octroyer de hausses de salaire, en supprimant le versement de l’annuité qui revient aux fonctionnaires. Ils dénoncent aussi le gel des engagements, ce qui augmente la charge de travail pour tous. Dernier point de contestation, celui de la recapitalisation des caisses de pension CIA et CEH. L’augmentation du degré de couverture de 80% d’ici 2050, comme l’ont réclamé les chambres fédérales, va se faire sur leur dos estiment les fonctionnaires. Celle-ci va passer par élévation de l’âge de la retraite, l’allongement de la durée de cotisation et leur augmentation, d’autant plus que le taux technique de conversion du deuxième pilier a été revu à la baisse. « Ce n’est pas à nous de renflouer les caisses », estiment les syndicats SSP, SIT et la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), qui demandent l’application intégrale des mécanismes salariaux, l’octroi d’effectifs supplémentaires et un accord juste sur le renflouement des caisses de pension. En milieu d’après-midi, près de 1’500 fonctionnaires, rejoints par des travailleurs de Merck Serono, se sont rendus devant l’Hôtel-de-Ville pour manifester et présenter leurs doléances aux autorités.

« Easy Beer, l’école low cost, ras le bol ! »

Les enseignants sont venus en force pour fustiger, avec force coups de sifflets, leur conseiller d’Etat et demander un renforcement des effectifs des professeurs. Sur les pancartes, on pouvait lire « Easy Beer, l’école low cost, ras le bol », « Travailler plus pour gagner moins » ou « Culture et éducation en voie de disparition ».