Il y a plus de deux ans, Pierre Jeanneret me propose d’abonner les Editions d’en bas à Gauchebdo : j’accepte bien volontiers ce beau cadeau et encore plus lorsqu’il renouvellera son offre. Qu’il en soit remercié. Avant je lisais de temps à autre ce journal engagé et résilient, mais, grâce à ce rendez-vous hebdomadaire, je découvre avec plaisir un journal qui conjugue l’ouverture au monde et l’esprit critique, l’analyse des faits de société et les reportages.
Les Editions d’en bas ont été l’un des membres fondateurs de l’Alliance des éditeurs indépendants en 2002 qui a développé et forgé la réflexion autour de la bibliodiversité dont la condition est l’indépendance économique et idéologique vis-à-vis des structures monopolistiques des multinationales des médias. Gauchebdo, aux côtes d’autres journaux comme Le Courrier, incarne cette diversité vitale et nécessaire dans son positionnement critique vis-à-vis de la politique, de l’économie, de la société et de la culture.
C’est un journal qui n’a pas honte des valeurs qui ont été à l’origine de sa création : militer pour le changement en profondeur du monde. Pour certains, cela sonne ringard, dépassé, « conservateur » ! Justement, parce qu’ils sont sourds à l’utopie – chère à Ernst Bloch – qui est le ferment de la transformation des hommes, des femmes et des sociétés. Gauchebdo participe à ce combat, persiste et signe. Pour reprendre la profession de foi de Michel Glardon pour les Editions d’en bas, Gauchebdo précède, accompagne et rend compte des luttes sociales et politiques.
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