L’avenir des retraites passe par une AVS étendue

L’actualité de l’assainissement des caisses de pension de la fonction publique démontre l’échec du 2ème pilier de manière évidente. L’erreur pourrait être de croire que cette situation ne s’applique qu’aux caisses de pension de la fonction publique. Il faut pourtant se rendre à l’évidence. L’évolution négative du contexte économique, situation malheureusement appelée à durer, ne...

L’actualité de l’assainissement des caisses de pension de la
fonction publique démontre l’échec du 2ème pilier de manière
évidente. L’erreur pourrait être de croire que cette situation
ne s’applique qu’aux caisses de pension de la fonction
publique. Il faut pourtant se rendre à l’évidence. L’évolution
négative du contexte économique, situation malheureusement
appelée à durer, ne permet plus d’assumer les engagements
promis. Le taux de conversion se réduit à vitesse grand
V sans oublier l’effet inflationniste latent qui mine les prestations.
Faute de financements adéquats la gestion de notre
argent est devenue aléatoire et risquée. Il est plus que jamais
confisqué et confié à des banksters qui démontrent leurs
compétences dans le besoin de sauvetages financés par les
contribuables.

Cette dérive doit nous obliger à lutter pour la conservation
d’une sécurité sociale digne de ce nom qui ne mette pas en
péril l’assurance d’un minimum vital suffisant et une existence
digne étendue à tous par le biais d’une AVS qui
réponde à ce besoin au détriment d’un 2ème pilier tout à fait
défaillant. En cela l’initiative que l’Union syndicale suisse
(USS) avec sa proposition d’augmentation de 10% ne répond
pas à ce but. Ce combat pour autant qu’il soit entrepris sera
difficile, mais son enjeu est crucial pour conserver l’acquis. Le
2ème pilier représente une des très importantes composantes
de notre économie puisqu’il y participe pour plus de 600 milliards,
l’essentiel du profit revenant aux banques, assureurs et
actuaires. La lutte sera rude. Le financement de cet AVS supplémentaire
et étendue n’impliquerait certainement pas un
coût supérieur aux taux de cotisations du 2ème pilier et épargnerait
les frais d’administration et de gestion de quelque 2%.
N’est-il pas temps de réagir ?