Le vote de l’initiative sur les TPG sanctionne la politique de l’écologiste.
Belle victoire ce 3 mars pour l’Avivo, qui a vu son initiative « Stop aux hausses des tarifs TPG » approuvée par près de 60% des électeurs. « C’est formidable », reconnaît Christian Grobet, membre du comité d’initiative, qui avait de la peine à y croire. Le texte soutenu, par Ensemble à gauche et les syndicats, propose de revenir aux tarifs antérieurs et que toute augmentation, désormais inscrite dans la loi, soit soumise à un référendum facultatif. « Ce vote constitue une sanction méritée pour l’arrogance du Conseil d’Etat et la direction des TPG, qui se considéraient en droit de changer le réseau des TPG comme cela leur chante et d’augmenter les tarifs selon leur bon vouloir, sans tenir compte des besoins des usagers et sans devoir rendre de comptes à personne », analyse Alexander Eniline, secrétaire politique du Parti du Travail. Plutôt mauvaise perdante, Michèle Künzler, la conseillère d’Etat écologiste, qui vient d’être adoubée aux côtés du conseiller national Antonio Hodgers pour se représenter aux élections au Conseil d’Etat de cet automne, a mis la faute de cet échec sur la direction des TPG. Elle a aussi laissé entendre que des lignes seraient menacées, du fait du manque à gagner de 20 millions induit par l’acceptation de l’initiative. Une perte financière que veut relativiser Christian Grobet, rappelant que la baisse des tarifs va conduire à une augmentation de la fréquentation des transports publics.
Ce qui est sûr c’est que la ministre écologiste, que certains comme Pascal Décaillet appellent déjà ouvertement à démissionner, devrait mieux écouter la population quand elle se plaint du nouveau réseau, si elle entend passer le cap électoral automnal. Et s’engager, par exemple, fermement pour un transfert fort du transport individuel vers les transports publics, à l’heure où Genève est envahi de particules fines dues au trafic automobile.
