Cave Canem, une découverte musicale qui a du chien

Entre jazz, rock, classique et folk, les quatre belges du groupe Cave Canem. Ils sont Belges, issus de formations et d’horizons différents et se sont retrouvés en 2006 pour le plaisir de jouer ensemble, d’improviser, de composer, de mêler leurs sonorités et leurs diverses sources d’inspiration en une musique pleine de spontanéité, de couleurs, d’émotion....

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Entre jazz, rock, classique et folk, les quatre belges du groupe Cave Canem.

Ils sont Belges, issus de formations
et d’horizons différents et se sont
retrouvés en 2006 pour le plaisir
de jouer ensemble, d’improviser, de
composer, de mêler leurs sonorités et
leurs diverses sources d’inspiration
en une musique pleine de spontanéité,
de couleurs, d’émotion. Au violon,
Sébastien Taminiau a une formation
classique. Pierrot Delor, aux
percussions, est plutôt de base rock.
A la guitare, Benoît Minon vient du
jazz. Et Kryztof Meyer, à l’accordéon
diatonique, est issu de la musique
folk traditionnelle. Du coup, ils proposent
un style original, à la scansion
inventive, avec des mélodies et des
combinaisons sonores raffinées qui
semblent naître de l’inspiration du
moment ; dans cette alchimie qui leur
est propre, ils laissent entrevoir leurs
diverses influences tout en composant
un univers musical très typé.

Ils conjuguent des musiques traditionnelles
suédoise, bulgare, israélienne
revisitées par leur imagination
mélodique et rythmique, et des compositions
personnelles, signées de
l’un ou l’autre noms, mais où chacun
semble apporter sa touche personnelle,
en une miraculeuse unité grâce
à une complicité instrumentale qui
touche, étonne, séduit. Sans agressivité,
ni brutalité sonores, malgré le
nom de leur quatuor : Cave canem
(prends garde au chien), une expression
latine retrouvée dans les ruines
de Pompéi ! Un critique disait : « ils
n’ont rien de chiens méchants. Ils ont
tout simplement « du chien » ». En réalité,
Kryztof, l’accordéoniste, avoue :
« c’est surtout parce que c’est joli et
que ça sonne bien ! »

Leur premier disque était sorti il y
a trois ans. Les connotations folkloriques
y étaient plus marquées, mais
on y entendait déjà ces sonorités
métissées qui caractérisent leur style.
Ils publient leur deuxième disque,
dont le nom Kaiseki, ce repas japonais
de plusieurs plats, indique que
les neuf pièces enregistrées forment
un ensemble, tout en ayant chacune
une saveur, une ambiance, une teinte
particulières. La maîtrise technique
du quatuor, son imagination créatrice
saisissent d’emblée. Des chants
sans paroles naissent ici d’un rythme
de percussion, là d’un solo de guitare,
d’où surgit une mélodie dont la texture
sonore joue sur la fusion ou la
succession des résonances instrumentales.
Danse ou poésie, avec parfois
des rappels de formule classique,
l’évocation d’un chant suédois ou
d’une mazurka polonaise, avec des
emportements, d’étonnantes dérives
oniriques, des ruptures inattendues,
les images s’enchaînent, que suggèrent
sans les imposer les titres des
pièces : Jokke, Bach brol, Visa fran
utanmyra
(Polska suédoise), le
Renard, Pompeii, la Diagonale du
Fou
, Dernier Souffle (en hommage à
un ami disparu), Rondeau du XXe
siècle
, La Discrète (mazurka). Pour en
savoir plus sur cette découverte
musicale entre jazz, rock, classique et
folk, voir www.cave-canem.dk.