Le personnel de Naxoo refuse la privatisation

C’est le 24 juin que le Conseil municipal de la Ville de Genève décidera de céder ou non 022 Télégenève – Naxoo à UPC-Cablecom. Opposés à la vente du câblo-opérateur genevois, ses 91 employés ont décidé à l’unanimité de monter à l’Hôtel de Ville pour « accueillir » l’arrivée des conseillers municipaux. En mai 2012,...

C’est le 24 juin que le Conseil municipal de la
Ville de Genève décidera de céder ou non 022
Télégenève – Naxoo à UPC-Cablecom. Opposés
à la vente du câblo-opérateur genevois, ses 91
employés ont décidé à l’unanimité de monter à l’Hôtel
de Ville pour « accueillir » l’arrivée des conseillers
municipaux. En mai 2012, ceux-ci avaient décidé que
« le repreneur s’engage à conserver les employés et les
postes de travail sur la place de Genève, à maintenir la
CCT sans détérioration ainsi que la caisse de pension
actuelle, le tout durant au minimum 5 ans ». « Aujourd’hui,
Sandrine Salerno a entraîné la majorité du
Conseil administratif à vous demander de renier
votre vote de l’an passé et de soutenir un contrat de
vente dans lequel sont programmés le démembrement
de Naxoo et la liquidation d’au moins la moitié
de ses emplois actuels », peut-on lire dans une lettre
qui sera distribuée aux élus. Négocié par la magistrate
socialiste sans consulter les représentants du personnel,
le contrat prévoit qu’UPC-Cablecom pourra
licencier jusqu’à 10% des effectifs par année durant 5
ans, le reste ensuite, sans plan social ni aucune garantie
du maintien de la CCT et de la caisse de pension.
Filiale de la multinationale étasunienne Liberty Global,
UPC-Cablecom se refuse toujours à négocier une
convention de travail avec Syndicom, le syndicat des
médias et de la communication. « Sandrine Salerno
justifie la vente parce que, d’après elle, garantir le téléréseau
et l’accès à l’information, à internet et aux techniques
modernes de communication n’est pas (ou
plus ?) une mission de service public. D’autres villes en
ont décidé autrement et ont refusé de céder aux pressions
et aux pratiques d’UPC-Cablecom : Lausanne,
Sion, Sierre, Martigny, Nyon, Bulle, Monthey… », rappelle
la lettre des employés de Naxoo, qui exigent
« une CCT durable et un plan social exemplaire pour
toute perte d’emploi réellement inévitable ». Un minimum
que des salariés peuvent attendre d’une municipalité
de gauche.