L’initiative contre l’obligation de servir ne convainc par le POP neuchâtelois

Le POP neuchâtelois a pris position sur les votations du 22 septembre : c’est non à la libéralisation des heures d’ouverture des shops des stations-service, liberté de vote sur l’initiative pour l’abrogation du service militaire obligatoire et la Loi sur les épidémies. Une petite majorité des militants s’opposent à l’initiative pour l’abrogation du service militaire...

Le POP neuchâtelois a pris position sur les
votations du 22 septembre : c’est non à la
libéralisation des heures d’ouverture des
shops des stations-service, liberté de vote sur
l’initiative pour l’abrogation du service militaire
obligatoire et la Loi sur les épidémies.
Une petite majorité des militants s’opposent
à l’initiative pour l’abrogation du service
militaire obligatoire en estimant qu’il n’est
pas acceptable de laisser une armée aux
mains des seules personnes volontaires.
Même si la suppression de l’armée reste une
position claire du parti, l’initiative du GSsA
leur paraît mal formulée. Plusieurs membres
estiment qu’un engagement dans le service
civil devrait constituer un objectif de rassemblement
social constructif, ce que n’évoque
pas l’initiative.

Une forte minorité, tout en admettant la critique
sur la professionnalisation de l’armée,
estime qu’il faut tout de même soutenir l’initiative
pour éviter que le vote ne renforce
une conception de la défense nationale
qu’elle rejette et qui est contraire à la politique
suivie depuis des années par le POP.
Face à ces deux points de vue, la section
rejoint donc la position du Parti suisse du Travail
et laisse la liberté de vote aux citoyennes
et citoyens selon leur sensibilité.

L’examen la Loi fédérale sur la lutte contre les
maladies transmissibles de l’homme n’a pas
suscité un grand débat. Les militants estiment
que l’objet suscite des choix divergents
provenant de milieux spécialisés ou directement
intéressés. Les différences de positions
ne sont pas suffisamment claires pour pouvoir
établir un choix cohérent. Pour cette
votation, la liberté de vote constitue également
la position du POP.

Par contre, le projet de libéralisation des
heures d’ouverture des shops des stationsservice
a trouvé une opposition unanime des
militants popistes. Elle représente une position
politique importante pour le POP. Elle
annonce avec clarté le refus de principe de
l’augmentation des ouvertures des commerces.
Pourtant, le POP soutiendra la
convention collective sur le commerce qui
sera mis en votation en novembre à Neuchâtel
malgré l’extension des heures d’ouverture
des commerces de 18h30 à 19h00 du lundi
au vendredi et de 17h00 à 18h00 le samedi.
Le POP estime que ses deux positions ne sont
pas contradictoires. Sur le plan fédéral, il est
question d’une ouverture de principe qui en
introduira d’autres malgré les engagements
de campagne des libéraux, alors que dans le
canton c’est le soutien à une convention collective
de travail, la première dans ce secteur,
qui se trouve au centre de la position du POP.

Le POP se mobilise pour l’Hôpital

Le POP veut se mobiliser pour soutenir la
position du Grand Conseil concernant l’Hôpital
neuchâtelois contre le référendum des
libéraux du Bas du canton voulant concentrer
à Neuchâtel un seul hôpital de soins aigus. Le
choix du peuple revêt une grande importance
pour l’unité cantonale. Profitant de la
tenue d’un stand lors de la traditionnelle
braderie de La Chaux-de-Fonds, un tract a
été diffusé par la section locale demandant
aux gens du Haut de se réveiller. Le texte
appelle les abstentionnistes à aller impérativement
voter s’ils ne veulent pas voir disparaître
l’hôpital de la ville. Après avoir obtenu
le déplacement des maternités du Haut vers
Neuchâtel, les référendaires veulent concentrer
au chef-lieu toute la chirurgie. La participation
à cette votation est cruciale pour
empêcher le Haut du canton se transformer
en un désert hospitalier ! Et le tract conclut :
« Cette fois-ci, par votre vote, vous pourrez
empêcher le pire. »