Une autre gauche est indispensable à Genève

élections cantonales genevoises • Le 6 octobre, près de 476 candidats se présenteront devant l’électeur pour décrocher l’un des 100 sièges au Grand Conseil genevois. Goulu et insatiable, le MCG présentera 99 prétendants avec les mêmes vieilles recettes anti-frontaliers. La droite classique tentera de maintenir sa majorité dans l’hémicycle. L’enjeu des élections est pourtant autre. C’est celui d’un retour...

Le 6 octobre, près de 476 candidats se présenteront devant l’électeur pour décrocher l’un des 100 sièges au Grand Conseil genevois. Goulu et insatiable, le MCG présentera 99 prétendants avec les mêmes vieilles recettes anti-frontaliers. La droite classique tentera de maintenir sa majorité dans l’hémicycle.

L’enjeu des élections est pourtant autre. C’est celui d’un retour de la gauche du PS au parlement huit ans après son éviction. Pour cette échéance, elle a su fait taire ses divergences pour s’unir sous les couleurs d’Ensemble à Gauche, qui regroupe pas moins de sept formations.

Si l’on se fie aux votes de la dernière législature, ce retour est indispensable à une autre politique. C’est presque à l’unanimité que les partis envois ont ainsi soutenu le projet de nouvelle Constitution, où il est inscrit que l’action de l’Etat n’est que « le complément de l’initiative privée et de la responsabilité individuelle ». Le nouveau texte autorise aussi l’usage de l’armée « à des fins civiles ». Parti socialiste et Verts n’ont rien trouvé à redire à ces deux articles. Ces deux partis, alliés à la droite, ont aussi combattu le projet de réduction des tarifs des TPG, réclamé par l’initiative de l’AVIVO. Dans le sillage de l’Entente et du MCG, ils ont encore soutenu le projet de fusion des caisses de pension de la fonction publique que combattait par référendum le principal syndicat des fonctionnaires, le SSP. En Ville de Genève, PS, Verts et Entente ont approuvé la privatisation de l’opérateur Naxoo au géant UPC-Cablecom, ce qui devrait induire la suppression de la moitié des emplois en 5 ans.

N’en jetez plus ! Ces quelques exemples suffisent à démontrer que sans véritable gauche d’opposition, le PS et Verts sont inévitablement entraînés vers le centre-droit comme le montre amplement la position du conseiller d’Etat écologiste, David Hiler, quand il s’agit de préserver les privilèges des multinationales qui ont leur siège à Genève. Pour endiguer cette dérive anti-populaire, un seul recours : la liste 1.