Les jeunes POP sont prêts pour la révolution

Suisse • Réunis à Berne le 11 novembre dernier, les jeunes POP ont constitué leur organisation nationale. Au programme: faire la révolution!

Les jeunes POP suisses se sont récemment constitués à Berne, dans le cadre d’un congrès qui a réuni une vingtaine d’intéressés. «En tout, jusqu’à 50 personnes devraient adhérer prochainement, et nous comptons bien grandir dans les prochaines années», précise Gaël Vuillème, étudiant à l’EPFL de 22 ans. Celui-ci partage la coprésidence de la nouvelle organisation avec la bâloise Seyhan Karakuyu, 23 ans, qui prépare sa maturité en cours du soir.

Des sections jeunes POP existaient déjà dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Zurich, mais avec une organisation nationale, «nos campagnes, mieux coordonnées, auront plus d’impact et de visibilité. Nous pourrons aussi profiter de l’expérience des autres sections», explique Gaël Vuillème, alors que Seyhan Karakuyu souligne que cela permettra à des personnes provenant de régions où il n’y a pas de section d’adhérer à l’organisation.

Pour le petit groupe, le programme est plutôt ambitieux, puisqu’il s’agit d’«organiser les jeunes travailleurs et les futurs travailleurs dans la lutte des classes», de «renforcer le mouvement révolutionnaire en Suisse», ou encore d’atteindre le socialisme, expliquent les deux jeunes présidents. «Nous devons être modernes, adapter notre discours et notre communication au monde actuel», assure toutefois Gaël Vuillème, ajoutant que «nous sommes conscients que le marxisme n’est pas très populaire et on doit en tenir compte».

Salaire minimum pour les apprentis
Plus concrètement, la nouvelle organisation envisage de mettre en place une campagne sur le thème de l’écologie ou en faveur des jeunes apprentis. «Nous pourrions lancer une initiative en faveur d’un salaire minimum pour les apprentis, ou contre le mobbing sur la place de travail», précise Seyhan Karakuyu. Comptent-ils s’adresser principalement aux jeunes? «Nous voulons aborder des thématiques qui leur permettront de se sentir concernés, mais en tant que jeunes, nous ne sommes pas hors de la société», répond Gaël Vuillème. Ainsi, ils soutiendront par exemple le PST/POP au cas où celui-ci décidait de lancer son initiative pour une fusion du 2e pilier dans l’AVS.

«A beaucoup d’endroits en Europe (Belgique, France, Grande-Bretagne, Grèce, Portugal…), la population cherche une alternative à gauche. Nous devons capter cette envie», conclut Gaël Vuillème, reconnaissant cependant qu’«il y a beaucoup de choses à faire».