Pesticides: circulez tout va très bien!

Il faut le dire • Une récente étude de la Confédération a révélé que 40% des aliments en Suisse contiennent des traces quantifiables de glyphosate, cet herbicide très controversé dont beaucoup demandent l’interdiction. Pourtant, le Conseil Fédéral s’entête à affirmer que le glyphosate ne représente aucun danger. Faux!

Une récente étude de la Confédération a révélé que 40% des aliments en Suisse contiennent des traces quantifiables de glyphosate, cet herbicide très controversé dont beaucoup demandent l’interdiction. Pourtant, le Conseil Fédéral s’entête à affirmer que le glyphosate ne représente aucun danger. Faux!

Il n’est plus à démontrer que les pesticides sont nocifs pour la santé et pour notre planète. Ainsi, en mars dernier, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur le droit à l’alimentation a rendu un rapport affirmant que les pesticides provoquent une augmentation des maladies cancérogènes et dégénératives, une augmentation du taux d’infertilité masculine, de l’asthme, des troubles endocriniens et, dans les pays qui utilisent ces produits en grande quantité, une augmentation des malformations à la naissance. On y lit aussi que ces produits sont nocifs pour la planète, ses ressources naturelles et son écosystème, et que les néonicotinoïdes participent à la disparition des abeilles et autres insectes.

On lit également qu’il n’est pas nécessaire d’être exposé à de grandes doses de pesticides pour développer les effets précédemment cités. «Etant donné que de nombreux pesticides utilisés à l’heure actuelle sont systémiques, c’est-à-dire absorbés par la racine et distribués à toute la plante, le lavage n’aura aucun effet», précise encore le rapport. Cela démontre que ces pesticides sont coriaces et donc nocifs pour notre santé. D’où l’importance d’une interdiction totale de ces produits toxiques.

L’alternative évoquée par l’ONU est l’agroécologie, dont le but est de développer une agriculture durable, qui remplace les produits chimiques par des agents biologiques et qui englobe une dimension économique, écologique et sociale. Il est actuellement possible de se passer totalement de produits chimiques dans l’agriculture. Depuis un certain nombre d’années, Cuba l’a démontré en ne produisant plus que du Bio et en parvenant ainsi à couvrir 70% de sa consommation en fruits et légumes, tout en préservant l’humain, la nature et les abeilles.